Lentement, Eric Chenaux

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Re: Lentement, Eric Chenaux

par Verbo » 10 avr. 2018, 15:47

Je trouve que des sites web devraient adopter un format plus proche du papier plus que faire défiler l'écran pour le lecteur. Tu tournes la page à la place.

Re: Lentement, Eric Chenaux

par chibougue » 09 avr. 2018, 22:16

Un entretien avec Chenaux sur le Quietus. Comme toujours, ce site britannique n'a pas peur d'aller en profondeur et fait du très bon travail.

http://thequietus.com/articles/24254-er ... -interview

Extrêmement intéressant!

Re: Lentement, Eric Chenaux

par Verbo » 18 mars 2018, 08:34

Re: Lentement, Eric Chenaux

par chibougue » 18 mars 2018, 07:13

Interminable, c'est le mot... Ici, les bancs de neige sont (beaucoup) plus hauts que moi et je mesure six pieds quatre! Une chance qu'il y a la musique réconfortante du poulamon pour nous tenir au chaud...

Re: Lentement, Eric Chenaux

par VanBasten » 17 mars 2018, 23:35

Merci du tuyau avec cet hiver interminable, pour nous Montréalais du moins on va aller à la pêche au petit poisson ....

Re: Lentement, Eric Chenaux

par Verbo » 17 mars 2018, 11:16

Ok je lis un lien sur l'accord chocolat et whisky :

https://www.whisky.fr/mag/quel-chocolat ... d-parfait/

Bien intéressant mais je ne veux pas être trop protocolaire ce que nos amis européens peuvent tendre à être alors que ceux américains pas assez.

À lire l'article je comprends pareil...

Je les appelle quasiment plus testeurs, goûteurs que dégustateurs. Déguster pour moi tu sais déjà que cela va être bon et tu peux tout identifier mais pas besoin que ce soit à l'aveugle. Oups c'est l'effet placebo qui agit ? Aucune importance je ne suis pas ici comme évaluateur indépendant, je suis là pour optimiser mon expérience. Ok je ne veux pas trop me mentir ou faire mentir.

Un mari pour lui la plus belle femme du monde serait sa propre épouse, chez un autre fidèle aussi et à leurs yeux ils ont vraiment raison tous les deux. Elles sont objectivement belles itou mais la plus belle ? Je ne penserais pas.

Vivre du bon temps se permettre du luxe des gâteries, prendre soin de soi et de ses proches. Vous êtes alors dans le vrai.

Re: Lentement, Eric Chenaux

par chibougue » 17 mars 2018, 09:39

Pas vraiment de chocolaterie dans mon bled, je me rabats donc sur le Lindt.

Éloge de la lenteur? Tout à fait. De plus, pour ce qui est des influences plus folk du bonhomme, on dénote chez lui un petit quelque chose qui devrait plaire aux amateurs de Nick Drake ou autres bardes en apesanteur.

Re: Lentement, Eric Chenaux

par Verbo » 17 mars 2018, 09:03

Ouais cela semble pas mal je m'achetais cela des tablettes de chocolat comme cela, disponibles même chez Jean -Coutu.

Très bien mais moins bons que les chocolats faits main de la chocolaterie aussi pâtisserie et café que je fréquentais, le plaisir est là déjà dans la sélection et l'achat ou même la marche pour s'y rendre.

Oui, on est dans l'éloge de la lenteur.

Re: Lentement, Eric Chenaux

par chibougue » 16 mars 2018, 23:39

Très bien, ce nouveau clip mettant en vedette Rafael Nadal.



Viens de réécouter l'album avec un Dalmore 12 ans et du chocolat Madagacar de Lindt. Divine combinaison!

Lentement, Eric Chenaux

par chibougue » 13 mars 2018, 22:19

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J'ai toujours eu un faible pour les artistes que l'on reconnait dès les premières mesures que l'on entend de leur musique, ceux qui ont une identité bien à eux, que l'on ne peut confondre avec personne d'autre. Le Torontois Eric Chenaux est de cette race de créateur. La dichotomie entre son jeu de guitare très expérimental et la douceur de son chant rempli de mélancolie nous met en présence d'un musicien hautement singulier, un oiseau rare qui se tient sur le fil qui sépare avant-garde et musique plus accessible.

Chenaux est un virtuose. Autant avec ses six cordes qu'avec son kit de pédales d'effets. Il tire les sonorités les plus inouïes de son instrument. Par moments, on se dit qu'une oreille non avertie n'aurait aucune idée que c'est bien de la guitare qu'elle entend. Il sait aussi manier les cordes de sa guitare avec autant de dextérité que d'inventivité afin d'en extraire des musiques incongrues. En cela, il nous rappelle beaucoup un de ses modèles: le guitariste britannique Derek Bailey qui fut une sommité dans le domaine de la free improv à l'européenne.

Autant Eric Chenaux, le guitariste, semble puiser son inspiration dans le jazz d'avant-garde, autant son alter-ego chanteur s'inscrit dans une tradition jazzistique plus traditionnelle. La comparaison qui revient le plus souvent quand vient le temps de décrire son chant est Chet Baker. C'est vrai que la voix aiguë et le phrasé caressant de Chenaux évoquent le célèbre crooner cocaïnomane. La juxtaposition de ce chant de velours au jeu expérimental (mais jamais brusque ou agressant) de la guitare contribue à créer un univers sonore aussi déroutant que réconfortant.



Une autre chose qui rend la musique de Chenaux inclassable, c'est le mélange d'époques qu'elle évoque. La trompette que la guitare imite sur "Bird & Moon" et sur "Wild Moon" rappelle le jazz de la belle époque à la Nouvelle-Orléans. Sur la chanson titre, une guitare aux accents blues flotte sur un fond pouvant faire penser à de l'électronica fantomatique. La superbe "An Abandoned Rose", transporte le blues à l'époque médiévale. L'introduction de "There's our Love" flirte avec le psychédélique tandis que la finale de "Wild Moon" convoque le spectre de Jimi Hendrix. L'instrumentale "Slowly Paradise (Lush), quand à elle, semble provenir du passé et du futur à la fois. Le paradis d'Eric Chenaux se situe hors du temps.

"Slowly Paradise" est une bien belle offrande que nous fait le toujours pertinent label montréalais Constellation. Il s'agit, à mon avis, de l'oeuvre la plus aboutie d'Eric Chenaux à ce jour. "Skullsplitter", son album précédent, m'avait fait plané, mais ce nouveau disque me fait carrément traverser la stratosphère. Et je découvre lentement, de nouveaux paradis.


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