Je suis un peu plus tranquille depuis que l'hystérie Covid est, elle aussi, plus tranquille... Mais ça ne veut pas dire que j'ai arrêté de penser et réfléchir, bien au contraire.
J'apprécie ce repos et, surtout, ce petit recul. J'étais carrément en tabarnak, au mois de janvier dernier. De la grosse colère, je ne m'en cache même pas.
Cette colère s'est transformée en un espèce de mélange de dédain et de critique acerbe. Je parle du Québec et de ses habitants. De manière générale. Contrairement à plusieurs vigoureux contestataires de la CAQ, je suis au contraire d'avis que Legault pis sa CAQ, ça représente assez fidèlement les Québécois. Lucidement, c'est ÇA, le Québec.
En fait, et c'est peut-être le plus triste, même la poutine qu'est l'opposition: le Québec Solidaire plateaucentré, le PQ et le PLQ qui s'accrochent comme des sangsues, le nouveau PCQ de Duhaime... Tout ça, c'est le portrait social-politique du Québec. Y a rien en dehors de ce contenant en styrofoam, sauf des patates, d'la sauce brune pis du fromage cheap qui squik quand tu le croque.
Pour ceux qui me connaissent bien, j'ai sérieusement pensé
''crisser mon camps'' de la province en février dernier. Je me suis temporairement calmé depuis, mais pas assez à mon goût. Je garde un arrière-goût très désagréable de la traversée Covid au Québec, qui a duré 2 ans... Ou 666 jours (!) pour le port du masque. J'ai un respect très fragile pour ''nous'', en tant que peuple. Cette vision d'un peuple fort et créatif et solidaire et ch'sais pu trop quoi... Pouf. Disparue.
Ma vision varie beaucoup d'une journée à l'autre. Parfois je vois des moutons, parfois des mollusques, parfois des guimauves. Y a beaucoup de guimauves sur la 15 mais c'est sûrement le prix de l'essence...
Bref, je le dis ouvertement: je ne crois plus en cette province, en ce wannabe pays qui n'a définitivement pas ce qu'il faut pour un jour devenir une nation. Je m'en suis brutalement rendu compte lorsque j'ai songé à élever des enfants ici. Ça me tentais pas de leur offrir ça. Pentoute.
J'ai pas le goût qu'ils parlent un français de marde, un peu comme celui là. J'ai pas envie qu'ils voient l'apprentissage de l'anglais comme une obscure option découragée par un gouvernement borné et débile, et j'ai surtout pas envie de les élever dans un environnement de matantes hypocondriaques hystériques, en attente d'une prochaine pandémie...
Je le savais déjà avant la Covid, maintenant j'en suis totalement certain. Anyway, pas que j'en voulais, d'un pays-Québec, j'ai toujours trouvé ça complètement débile comme idée, dans le contexte du 21e siècle...
Mais, pire encore, et c'est l'objet de ce topic:
Je pense que le Québec, tel que les gens de mon âge et les plus vieux le connaissent, va s'éteindre. Le Jojo Savard en moi ose
caller la shot. Eh oui.
N'y voyez pas là une prophétie de malheur à la sauce météorite-qui-frappe-Montréal ou d'un autre virus qui va demander une shotte de vaccin par jour, non non, mais plutôt une lente extinction, qui prendra la forme d'une assimilation partielle ou quasi-totale à terme.
On parle bien sûr des
so-called ''Québécois de souche''. Vous savez, lâ,lâ, les ''vrais''? Ceuzent qui sont pas trop foncés ou bridés pis qu'y'utilisent les sacres comme ponctuations durant le watchâge des games de hockey, la seule religion encore célébrée?
Cette extinction là. Pis la langue française
d'icitte, aussi. Celle que 4 ou 5 siècles, depuis les navires de Paris, ont maganés à l'os, au point d'en faire une espèce de douteuse fierté identitaire, célébrée par des quotas culturels à tivi pis à radio...
Je vous parle de ça, surtout à cause de cet article:
https://www.lapresse.ca/actualites/2022 ... -roses.php
La réalité rattrape votre petite province, pis votre chef, votre roi -qui sera réélu cet automne, n'en doutez pas- est déjà pogné avec un méchant gros dilemme dans sa tête qui, restons polis, ne déborde pas de stratégie et de vision à long terme...
Donc, l'identité ou l'économie? Le pauvre est un ancien entrepreneur. En plus il est politiquement proche des régions et des PME qui vont avec. Mais en même temps c'est un boomer ex-souverainiste qui rêve encore secrètement de mettre le Québec ''sur la map'' avec une identité québékouèse bien fière et bien affirmée...
Eh bin mon cher roi du Québec, l'article en question te mets dans la face un problème aussi sévère qu'urgent, surtout en cette période de spirale inflationniste et de gniaiseries Trudeau-esque:
fallait trouver 1,4 million de travailleurs d’ici 2026 et que ces personnes seraient d’abord puisées à 50 % chez les jeunes aux études, à 25 % chez les personnes éloignées du marché du travail (comme les gens ayant un handicap ou les personnes judiciarisées, entre autres), puis à 22 % dans l’immigration.
En fonction de ces ratios, le Québec aurait dû accueillir 64 000 immigrants par année, rappelle le CPQ. Or, le gouvernement Legault a baissé le seuil à 40 000 à son arrivée au pouvoir, en 2018, pour le ramener progressivement à 50 000 au cours des dernières années. Le Conseil du patronat calcule donc que le retard à rattraper doit mener le Québec à accueillir au minimum 80 000 immigrants au cours des prochaines années.
Primo, le 25% chez les ''personnes éloignés du marché du travail'' c'est du délire total et de la poudre aux yeux politique. On va rester réalistes et abaisser à 15%. Mettons. Sans trop y croire.
Ensuite, malgré ça, nous sommes en total retard. 80,000 par année, et le conseil du patronat ne se gêne même pas pour lancer le chiffre de 100,000... qui est drôlement plus cohérent et lucide.
Bref, deux fois plus d'immigrants que le niveau actuel. Avec tous les défis que ça implique. Et, surtout, l'intégration que ça implique. Pis les problèmes de xénophobie de la part des ''de souches'' ... la plus grosse partie des électeurs caquistes et péquistes...
Bref, ça va chier, comme on dit.
Mais ca va chier pour qui? Educated-guess, les ''de souches'' vont finir par s'écraser, comme les moutons que nous avons observés pendant ces deux années pandémiques.
Dans 20 ans, dans 50 ans, dans 100 ans.... Il va y avoir des tonnes et des tonnes de petits métissés pis les ''de souches'' vont se replier quelque part dans le nord ou dans l'est. De plus en plus creux dans l'bois, pis surtout très loin de la seule vraie ville de la province: Montréal.
Mais attendez! Mettons que ce scénario n'arrive pas?! Eh bien c'est simple, les ''de souches'' des régions ne pourront plus venir à Montréal ni recevoir du gas pis du pain des trucks parce que, faute de budget, il va y avoir plus de nid-de-poule que d'asphalte sur les bazillions de kilomètres de route mal entretenues... pis surtout, pas encore assez de motocross et ski-doo électriques pour véhiculer tous ces braves et courageux villageois qui résistent à ces envahisseurs que les politiciens auront hallucinés et vendus.
Bref, mon objectif de vie est, finalement, de crisser mon camp. Bonne chance aux courageux lucides qui restent, de plein gré ou malgré eux. Joyeuse extinction pour les autres.
Je suis un peu plus tranquille depuis que l'hystérie Covid est, elle aussi, plus tranquille... Mais ça ne veut pas dire que j'ai arrêté de penser et réfléchir, bien au contraire.
J'apprécie ce repos et, surtout, ce petit recul. J'étais carrément en tabarnak, au mois de janvier dernier. De la grosse colère, je ne m'en cache même pas.
Cette colère s'est transformée en un espèce de mélange de dédain et de critique acerbe. Je parle du Québec et de ses habitants. De manière générale. Contrairement à plusieurs vigoureux contestataires de la CAQ, je suis au contraire d'avis que Legault pis sa CAQ, ça représente assez fidèlement les Québécois. Lucidement, c'est ÇA, le Québec.
En fait, et c'est peut-être le plus triste, même la poutine qu'est l'opposition: le Québec Solidaire plateaucentré, le PQ et le PLQ qui s'accrochent comme des sangsues, le nouveau PCQ de Duhaime... Tout ça, c'est le portrait social-politique du Québec. Y a rien en dehors de ce contenant en styrofoam, sauf des patates, d'la sauce brune pis du fromage cheap qui squik quand tu le croque.
Pour ceux qui me connaissent bien, j'ai sérieusement pensé [i]''crisser mon camps''[/i] de la province en février dernier. Je me suis temporairement calmé depuis, mais pas assez à mon goût. Je garde un arrière-goût très désagréable de la traversée Covid au Québec, qui a duré 2 ans... Ou 666 jours (!) pour le port du masque. J'ai un respect très fragile pour ''nous'', en tant que peuple. Cette vision d'un peuple fort et créatif et solidaire et ch'sais pu trop quoi... Pouf. Disparue.
Ma vision varie beaucoup d'une journée à l'autre. Parfois je vois des moutons, parfois des mollusques, parfois des guimauves. Y a beaucoup de guimauves sur la 15 mais c'est sûrement le prix de l'essence...
Bref, je le dis ouvertement: je ne crois plus en cette province, en ce wannabe pays qui n'a définitivement pas ce qu'il faut pour un jour devenir une nation. Je m'en suis brutalement rendu compte lorsque j'ai songé à élever des enfants ici. Ça me tentais pas de leur offrir ça. Pentoute.
J'ai pas le goût qu'ils parlent un français de marde, un peu comme celui là. J'ai pas envie qu'ils voient l'apprentissage de l'anglais comme une obscure option découragée par un gouvernement borné et débile, et j'ai surtout pas envie de les élever dans un environnement de matantes hypocondriaques hystériques, en attente d'une prochaine pandémie...
Je le savais déjà avant la Covid, maintenant j'en suis totalement certain. Anyway, pas que j'en voulais, d'un pays-Québec, j'ai toujours trouvé ça complètement débile comme idée, dans le contexte du 21e siècle...
Mais, pire encore, et c'est l'objet de ce topic:
Je pense que le Québec, tel que les gens de mon âge et les plus vieux le connaissent, va s'éteindre. Le Jojo Savard en moi ose [i]caller la shot[/i]. Eh oui.
N'y voyez pas là une prophétie de malheur à la sauce météorite-qui-frappe-Montréal ou d'un autre virus qui va demander une shotte de vaccin par jour, non non, mais plutôt une lente extinction, qui prendra la forme d'une assimilation partielle ou quasi-totale à terme.
On parle bien sûr des [i]so-called[/i] ''Québécois de souche''. Vous savez, lâ,lâ, les ''vrais''? Ceuzent qui sont pas trop foncés ou bridés pis qu'y'utilisent les sacres comme ponctuations durant le watchâge des games de hockey, la seule religion encore célébrée?
Cette extinction là. Pis la langue française [i]d'icitte[/i], aussi. Celle que 4 ou 5 siècles, depuis les navires de Paris, ont maganés à l'os, au point d'en faire une espèce de douteuse fierté identitaire, célébrée par des quotas culturels à tivi pis à radio...
Je vous parle de ça, surtout à cause de cet article:
https://www.lapresse.ca/actualites/2022-05-16/immigration-et-main-d-oeuvre/quebec-doit-cesser-de-porter-des-lunettes-roses.php
La réalité rattrape votre petite province, pis votre chef, votre roi -qui sera réélu cet automne, n'en doutez pas- est déjà pogné avec un méchant gros dilemme dans sa tête qui, restons polis, ne déborde pas de stratégie et de vision à long terme...
Donc, l'identité ou l'économie? Le pauvre est un ancien entrepreneur. En plus il est politiquement proche des régions et des PME qui vont avec. Mais en même temps c'est un boomer ex-souverainiste qui rêve encore secrètement de mettre le Québec ''sur la map'' avec une identité québékouèse bien fière et bien affirmée...
Eh bin mon cher roi du Québec, l'article en question te mets dans la face un problème aussi sévère qu'urgent, surtout en cette période de spirale inflationniste et de gniaiseries Trudeau-esque:
[quote] fallait trouver 1,4 million de travailleurs d’ici 2026 et que ces personnes seraient d’abord puisées à 50 % chez les jeunes aux études, à 25 % chez les personnes éloignées du marché du travail (comme les gens ayant un handicap ou les personnes judiciarisées, entre autres), puis à 22 % dans l’immigration.
En fonction de ces ratios, le Québec aurait dû accueillir 64 000 immigrants par année, rappelle le CPQ. Or, le gouvernement Legault a baissé le seuil à 40 000 à son arrivée au pouvoir, en 2018, pour le ramener progressivement à 50 000 au cours des dernières années. Le Conseil du patronat calcule donc que le retard à rattraper doit mener le Québec à accueillir au minimum 80 000 immigrants au cours des prochaines années.[/quote]
Primo, le 25% chez les ''personnes éloignés du marché du travail'' c'est du délire total et de la poudre aux yeux politique. On va rester réalistes et abaisser à 15%. Mettons. Sans trop y croire.
Ensuite, malgré ça, nous sommes en total retard. 80,000 par année, et le conseil du patronat ne se gêne même pas pour lancer le chiffre de 100,000... qui est drôlement plus cohérent et lucide.
Bref, deux fois plus d'immigrants que le niveau actuel. Avec tous les défis que ça implique. Et, surtout, l'intégration que ça implique. Pis les problèmes de xénophobie de la part des ''de souches'' ... la plus grosse partie des électeurs caquistes et péquistes...
Bref, ça va chier, comme on dit.
Mais ca va chier pour qui? Educated-guess, les ''de souches'' vont finir par s'écraser, comme les moutons que nous avons observés pendant ces deux années pandémiques.
Dans 20 ans, dans 50 ans, dans 100 ans.... Il va y avoir des tonnes et des tonnes de petits métissés pis les ''de souches'' vont se replier quelque part dans le nord ou dans l'est. De plus en plus creux dans l'bois, pis surtout très loin de la seule vraie ville de la province: Montréal.
Mais attendez! Mettons que ce scénario n'arrive pas?! Eh bien c'est simple, les ''de souches'' des régions ne pourront plus venir à Montréal ni recevoir du gas pis du pain des trucks parce que, faute de budget, il va y avoir plus de nid-de-poule que d'asphalte sur les bazillions de kilomètres de route mal entretenues... pis surtout, pas encore assez de motocross et ski-doo électriques pour véhiculer tous ces braves et courageux villageois qui résistent à ces envahisseurs que les politiciens auront hallucinés et vendus.
Bref, mon objectif de vie est, finalement, de crisser mon camp. Bonne chance aux courageux lucides qui restent, de plein gré ou malgré eux. Joyeuse extinction pour les autres.
;)