À Lire...

Répondre


Veuillez compléter la vérification suivante afin de nous permettre de lutter contre les publications automatisées indésirables.
Émoticônes
:wink: :smile: :thumbup: :headphone: :sad: :scare: :rolling: :cool: :think: :thumbdown: :music: :crying: :shock: |( ;) :excellent: }:) {:| ;( :) :(
   

Agrandir Relecture du sujet : À Lire...

À Lire...

par jon8 » 02 nov. 2020, 18:32

Le tremblement de terre numérique qui a commencé à secouer la Terre au tournant du siècle a déchaîné un tsunami d’informations contre ce système et celui-ci ne s’en est jamais remis. Selon des chercheurs qui mesurent de telles choses, il s’est produit autant d'informations en 2001 qu’auparavant, pendant toute l’histoire humaine. Le volume d’information a de nouveau doublé en 2002. Cette tendance a persisté. Si vous mettez ces statistiques dans un graphique, ça ressemble à une énorme vague, un tsunami.


Les premiers effets politiques de cette nouvelle sphère de l’information se sont fait sentir en 2011, avec le soi-disant printemps arabe, le mouvement indignados en Espagne, Occupy Wall Street aux États-Unis. Ces mouvements ont tous été organisés en ligne. L’année 2016 a vu le triomphe du Brexit et de Donald Trump. En 2019, je pouvais dénombrer au moins 25 révoltes majeures partout dans le monde, de Hong Kong à Barcelone, en passant par Bangkok et Santiago, au Chili. Puis sont venues la pandémie et la paralysie causée par le confinement.

Le comportement des institutions pendant la pandémie reflète simplement les causes de cette crise de l’autorité. Ces institutions parlaient du haut de leur autorité, comme si elles seules possédaient l’information pertinente. En vérité, les gouvernements et les autorités de santé publique ont agi lentement, handicapés par la bureaucratie et par un labyrinthe de réglementation, alors que le public hyperconnecté pouvait traquer la progression du virus à la vitesse de la lumière.

Les élites affirmaient posséder l’expertise nécessaire pour protéger la population. En vérité, elles se contredisaient les unes les autres. Il est aussi arrivé qu’un expert se contredise lui-même. Aux États-Unis, par exemple, le Dr Anthony Fauci a nié l’utilité d’un confinement, puis s’est ravisé quelques semaines plus tard. Il a aussi vacillé sur l’utilité du port du masque. Les élites se sont enveloppées dans le manteau de la science, mais la science n’est pas une religion et il s’avère que les scientifiques ont autant de divergences d’opinions que les politiciens. Cela explique la cacophonie autour du Pr Didier Raoult, en France, champion de l’hydroxychloroquine comme traitement pour la COVID-19 et pourfendeur de la tyrannie de la méthodologie , qualifié de populiste médical .

Ces hésitations et ces contradictions seraient possiblement passées sous le radar au 20e siècle. En cette ère numérique, par contre, la confusion des élites s’est retrouvée au cœur des discussions. La colère du public existait déjà, au Québec comme ailleurs. Le confinement a placé un couvercle sur cette colère, mais ça n’a fait qu’augmenter la pression. Nous ne devrions pas nous surprendre si, aujourd’hui, le couvercle a sauté et les manifestations ont repris de plus belle.


https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/17 ... c-entrevue

Haut