par jon8 » 03 déc. 2020, 10:51
Et on m’a répondu : « surtout, surtout tu ne parles pas du complot ».
Alors évidemment j’ai envie de commencer par ça !
Pierre :
Allez-y, allez-y
C’est quartier libre !
Ariane :
Premièrement, il y a une constante dans l’Histoire de l’humanité, c’est que ceux qui ont des privilèges au détriment de ceux qui n’en ont pas, se sentent persécutés par ceux qui n’en ont pas, parce que ceux qui n’en ont pas et qui sont plus nombreux pourraient éventuellement se rendre compte qu’ils ont confisqué des privilèges, et même, pourquoi pas les tuer.
Et donc, ils organisent des complots contre ceux qui n’en ont pas.
Pierre :
C’est de la paranoïa ?
Ariane :
Alors, on va voir
C’est l’Histoire de l’humanité, sauf qu’il y a quelque chose d’absolument inédit aujourd’hui, c’est qu’on n’a pas le droit de le penser.
Et que toute pensée sur cette question est criminalisée.
Alors, pourquoi la pensée elle est criminalisée ?
Pour éviter de penser les crimes. C’est tout simplement cela.
Donc que se passe-t-il ?
Nous avons, un point qui m’intéresse énormément, la question de la corruption du langage ou de la perversion du langage, pour précisément aider à la contagion délirante et à la propagande.
Nous avons des néologismes aujourd’hui, comme « complotiste », comme « théorie du complot », ou comme « conspirationniste ».
Je rappelle que cette année quand même, grande première, le philosophe Giorgio Agamben, qui est un philosophe italien extrêmement connu, a été classé conspirationniste.
Alors, cela rejoint un petit peu ce que j’ai dit, c’est-à-dire que les philosophes, dans la philosophie morale, n’ont eu de cesse que de dénoncer les complots qui étaient faits contre les peuples, et avec des conseillers… Machiavel est un conseiller du complot.
Socrate quand il s’affronte aux oligarques, il est en train de dénoncer en fait un complot.
Antigone quand elle dénonce ce qui se passe avec Créon, elle est en train de dénoncer un complot.
Et donc aujourd’hui, c’est très intéressant, car je crois que ce terme à lui tout seul résume tout.
On a « complotiste », « conspirationniste », « théorie du complot », ça veut dire celui qui pense des complots, mais en fait on ne nous dit pas si ces complots sont vrais ou sont faux !
Parce que si ces complots sont vrais, celui qui pense ces complots est un philosophe. Ou un résistant.
Si ces complots sont faux, c’est un paranoïaque.
Et le paranoïaque c’est l’inverse du philosophe.
Donc le paranoïaque, c’est qui ?
C’est un fou délirant qui, parce qu’il se sent persécuté, complote contre ceux, contre ceux dont il estime qu’ils le persécutent.
Mais pourquoi il se sent persécuté par eux ?
Parce qu’en réalité il se sent persécuté par son propre sentiment d’illégitimité, son propre sentiment de culpabilité.
Donc dans le même mot, nous avons tout et son contraire.
C’est-à-dire que là on est en train de défier totalement la logique de base qui fonctionne sur le principe de non-contradiction, c’est-à-dire : on ne peut pas affirmer une chose et son contraire à la fois.
Eh bien aujourd’hui, nous avons a minima trois mots, mais beaucoup plus dans ce langage que l’on n’arrête pas de nous corrompre, trois mots qui veulent dire à la fois tout et son contraire.
De sorte que, qu’est-ce qu’il se passe avec le langage paradoxal ?
D’ailleurs le langage paradoxal est le langage préféré des pervers.
Il faut quand même le dire, c’est-à-dire que le paradoxe est le langage privilégié des pervers.
Pourquoi ?
Parce qu’à la fin, cela vous crée des nœuds dans la pensée, vous êtes sidérés, vous ne comprenez plus rien, et comme vous êtes sidérés, non seulement vous ne pensez plus, mais vous n’agissez plus, vous restez bloqués.
Donc on a là une situation je dirais tout à fait inédite où aujourd’hui qui veut penser est criminel.
C’est-à-dire, on met en doute, cela ne veut pas dire que l’on va prendre un chemin ou un autre, mais la pensée, elle fonctionne par la dialectique, c’est-à-dire, j’ai besoin de penser une chose, j’ai besoin ensuite de penser son contraire, et ensuite, chacun a le droit de se forger sa propre opinion, son propre esprit critique.
Et tout ça, ça nous est confisqué, c’est-à-dire qu’aujourd’hui on a une pensée monolithique, qui est :
Premier principe : « il y a un virus extrêmement dangereux qui menace la survie de l’espèce humaine », donc ça on n’a pas le droit de l’interroger.
Les moyens mis en œuvre pour lutter contre ce premier principe c’est-à-dire : « on vous supprime toutes vos libertés, on vous supprime tous vos droits, on vous supprime tout ce qui vous humanise, la socialisation, les fêtes, la rencontre, le toucher, les funérailles, on pourra en reparler des funérailles », on vous supprime tout ce qui vous humanise, et pire, on vous met dans la détresse la plus absolue. C’est-à-dire que, moi j’ai assisté à tout cela depuis l’Amérique du Sud, donc en Amérique du Sud, il faut bien voir que, je crois en 2018 la pauvreté extrême était estimée à 57 millions de personnes, et nous arrivons aujourd’hui à un chiffrage à 83,4 millions de personnes, pour combien de centaines de milliers de cas ? C’est-à-dire de pauvreté extrême où les gens n’ont plus de quoi se nourrir ni nourrir leurs enfants.
C’est une situation apocalyptique que j’ai vécu, ayant beaucoup beaucoup aidé, ici, les gens à se nourrir, parce que tout simplement un confinement, qu’est-ce que cela signifie ?
Cela signifie : plus aucun revenu ! Il n’y a pas de chômage, pas d’aide financière, pas d’aides sociales.
Il n’y a pas de retraites, les gens ils vivent au jour le jour.
Donc, en fait, on atteint dans le raisonnement un premier principe qu’on n’a pas le droit de contredire, donc ça c’est très problématique, parce que quand même, je crois que beaucoup de médecins ne sont pas d’accord avec ce premier principe, donc on devrait pouvoir en débattre.
Ensuite, des moyens sur lesquels nous n’avons pas le droit de réfléchir ni encore une fois de débattre, et qui en fait sont d’une logique qui est : « la fin justifie les moyens ».
Alors ça veut dire quoi ? Philosophiquement parlant, « la fin justifie les moyens » ?
Ça veut dire : « on a le droit de prendre comme un moyen ce qui n’en est pas un »
« La fin justifie les moyens », ça veut dire : « j’ai le droit de tuer au nom d’une cause plus grande ».
Bah non en fait ! Non ! Ou « j’ai le droit de torturer au nom d’une cause plus grande ». Non !
Et c’est un adage politique de tyrans. Alors la situation dans laquelle nous nous trouvons, donc…
Pierre :
Mais comment expliquez-vous qu’il y ait une telle docilité ?
Comment expliquez-vous qu’en Europe ce que vous dites qui semble être le bon sens, juste ce qui devrait nous révolter ou révolter tout le monde, comment expliquez-vous une telle acceptation de cette tyrannie ?
Ariane :
Les tyrans ont plus d’un tour dans leur sac pour soumettre les foules.
Et cette année est le symptôme d’une dégénérescence dans laquelle nous sommes depuis très longtemps.
Moi déjà en 2010, dans un livre, je parlais de « démocratie totalitaire »,
Bah aujourd’hui, je vais vous le dire : on est carrément dans le totalitarisme, ce n’est plus la peine de parler de démocratie, car l’opinion du peuple et son consentement : on s’en fout !
L’État décide pour vous. Ce que vous faites, où vous allez, ce que vous avez le droit de boire ou pas, puisque maintenant ici, en tout cas il y a eu la loi sèche, interdiction de vendre de l’alcool.
L’État décide qui vous avez le droit de voir, qui vous n’avez pas le droit de voir, l’État décide pour vous.
L’État pense pour vous.
L’État s’intruse dans l’intime pour vous.
Et donc ce pouvoir tyrannique, moi j’appelle toujours les tyrans « les passionnés du pouvoir ».
C’est-à-dire que la philosophie morale et politique, elle sait très bien que ceux qui aspirent au pouvoir en général, ce ne sont pas des hommes vertueux.
Et que les hommes vertueux fuient le pouvoir, parce qu’ils connaissent le difficile exercice du pouvoir.
C’est Kant qui dit qu’il existe deux exercices incroyablement difficiles, sans doute les plus difficiles au monde, c’est gouverner et éduquer.
Donc on peut revenir même à Platon qui disait qu’il faudrait donner le pouvoir aux philosophes, mais qui précisément, parce qu’ils sont philosophes, ils n’en voudraient pas !
Donc, aujourd’hui, nous n’avons certainement pas des hommes vertueux au pouvoir, et nous avons aussi quelque chose d’assez inédit dans les manipulations de masse, parce que de tout temps on cherche à manipuler les masses, c’est la rencontre entre des techniques de propagande très élaborées, une connaissance du psychisme humain très élaboré, et en face des peuples qui ont été dépossédés de leur accès à l’analyse de la rhétorique, de leur accès à l’analyse de leurs émotions, de leur accès à tout simplement l’analyse de la manipulation des discours.
Et je crois que c’est très important car je relisais Cicéron dans Les Tusculanes qui dit bien que la philosophie est une médecine de l’âme car elle nous enseigne à nous méfier de nos émotions, parce que, qu’est-ce qu’il se passe ?
Nous avons un management à la peur, et ce management à la peur nous fait faire table rase de questions profondément métaphysiques sur la vie humaine.
C’est-à-dire, qu’est-ce que vivre ? Est-ce que vivre, c’est survivre ?
Lire le texte complet ici, très intéressant:
https://www.reinfocovid.fr/interview-ariane-bilheran/
[i]Et on m’a répondu : « surtout, surtout tu ne parles pas du complot ».
Alors évidemment j’ai envie de commencer par ça !
Pierre :
Allez-y, allez-y
C’est quartier libre !
Ariane :
Premièrement, il y a une constante dans l’Histoire de l’humanité, c’est que ceux qui ont des privilèges au détriment de ceux qui n’en ont pas, se sentent persécutés par ceux qui n’en ont pas, parce que ceux qui n’en ont pas et qui sont plus nombreux pourraient éventuellement se rendre compte qu’ils ont confisqué des privilèges, et même, pourquoi pas les tuer.
Et donc, ils organisent des complots contre ceux qui n’en ont pas.
Pierre :
C’est de la paranoïa ?
Ariane :
Alors, on va voir
C’est l’Histoire de l’humanité, sauf qu’il y a quelque chose d’absolument inédit aujourd’hui, c’est qu’on n’a pas le droit de le penser.
Et que toute pensée sur cette question est criminalisée.
Alors, pourquoi la pensée elle est criminalisée ?
Pour éviter de penser les crimes. C’est tout simplement cela.
Donc que se passe-t-il ?
Nous avons, un point qui m’intéresse énormément, la question de la corruption du langage ou de la perversion du langage, pour précisément aider à la contagion délirante et à la propagande.
Nous avons des néologismes aujourd’hui, comme « complotiste », comme « théorie du complot », ou comme « conspirationniste ».
Je rappelle que cette année quand même, grande première, le philosophe Giorgio Agamben, qui est un philosophe italien extrêmement connu, a été classé conspirationniste.
Alors, cela rejoint un petit peu ce que j’ai dit, c’est-à-dire que les philosophes, dans la philosophie morale, n’ont eu de cesse que de dénoncer les complots qui étaient faits contre les peuples, et avec des conseillers… Machiavel est un conseiller du complot.
Socrate quand il s’affronte aux oligarques, il est en train de dénoncer en fait un complot.
Antigone quand elle dénonce ce qui se passe avec Créon, elle est en train de dénoncer un complot.
Et donc aujourd’hui, c’est très intéressant, car je crois que ce terme à lui tout seul résume tout.
On a « complotiste », « conspirationniste », « théorie du complot », ça veut dire celui qui pense des complots, mais en fait on ne nous dit pas si ces complots sont vrais ou sont faux !
Parce que si ces complots sont vrais, celui qui pense ces complots est un philosophe. Ou un résistant.
Si ces complots sont faux, c’est un paranoïaque.
Et le paranoïaque c’est l’inverse du philosophe.
Donc le paranoïaque, c’est qui ?
C’est un fou délirant qui, parce qu’il se sent persécuté, complote contre ceux, contre ceux dont il estime qu’ils le persécutent.
Mais pourquoi il se sent persécuté par eux ?
Parce qu’en réalité il se sent persécuté par son propre sentiment d’illégitimité, son propre sentiment de culpabilité.
Donc dans le même mot, nous avons tout et son contraire.
C’est-à-dire que là on est en train de défier totalement la logique de base qui fonctionne sur le principe de non-contradiction, c’est-à-dire : on ne peut pas affirmer une chose et son contraire à la fois.
Eh bien aujourd’hui, nous avons a minima trois mots, mais beaucoup plus dans ce langage que l’on n’arrête pas de nous corrompre, trois mots qui veulent dire à la fois tout et son contraire.
De sorte que, qu’est-ce qu’il se passe avec le langage paradoxal ?
D’ailleurs le langage paradoxal est le langage préféré des pervers.
Il faut quand même le dire, c’est-à-dire que le paradoxe est le langage privilégié des pervers.
Pourquoi ?
Parce qu’à la fin, cela vous crée des nœuds dans la pensée, vous êtes sidérés, vous ne comprenez plus rien, et comme vous êtes sidérés, non seulement vous ne pensez plus, mais vous n’agissez plus, vous restez bloqués.
Donc on a là une situation je dirais tout à fait inédite où aujourd’hui qui veut penser est criminel.
C’est-à-dire, on met en doute, cela ne veut pas dire que l’on va prendre un chemin ou un autre, mais la pensée, elle fonctionne par la dialectique, c’est-à-dire, j’ai besoin de penser une chose, j’ai besoin ensuite de penser son contraire, et ensuite, chacun a le droit de se forger sa propre opinion, son propre esprit critique.
Et tout ça, ça nous est confisqué, c’est-à-dire qu’aujourd’hui on a une pensée monolithique, qui est :
Premier principe : « il y a un virus extrêmement dangereux qui menace la survie de l’espèce humaine », donc ça on n’a pas le droit de l’interroger.
Les moyens mis en œuvre pour lutter contre ce premier principe c’est-à-dire : « on vous supprime toutes vos libertés, on vous supprime tous vos droits, on vous supprime tout ce qui vous humanise, la socialisation, les fêtes, la rencontre, le toucher, les funérailles, on pourra en reparler des funérailles », on vous supprime tout ce qui vous humanise, et pire, on vous met dans la détresse la plus absolue. C’est-à-dire que, moi j’ai assisté à tout cela depuis l’Amérique du Sud, donc en Amérique du Sud, il faut bien voir que, je crois en 2018 la pauvreté extrême était estimée à 57 millions de personnes, et nous arrivons aujourd’hui à un chiffrage à 83,4 millions de personnes, pour combien de centaines de milliers de cas ? C’est-à-dire de pauvreté extrême où les gens n’ont plus de quoi se nourrir ni nourrir leurs enfants.
C’est une situation apocalyptique que j’ai vécu, ayant beaucoup beaucoup aidé, ici, les gens à se nourrir, parce que tout simplement un confinement, qu’est-ce que cela signifie ?
Cela signifie : plus aucun revenu ! Il n’y a pas de chômage, pas d’aide financière, pas d’aides sociales.
Il n’y a pas de retraites, les gens ils vivent au jour le jour.
Donc, en fait, on atteint dans le raisonnement un premier principe qu’on n’a pas le droit de contredire, donc ça c’est très problématique, parce que quand même, je crois que beaucoup de médecins ne sont pas d’accord avec ce premier principe, donc on devrait pouvoir en débattre.
Ensuite, des moyens sur lesquels nous n’avons pas le droit de réfléchir ni encore une fois de débattre, et qui en fait sont d’une logique qui est : « la fin justifie les moyens ».
Alors ça veut dire quoi ? Philosophiquement parlant, « la fin justifie les moyens » ?
Ça veut dire : « on a le droit de prendre comme un moyen ce qui n’en est pas un »
« La fin justifie les moyens », ça veut dire : « j’ai le droit de tuer au nom d’une cause plus grande ».
Bah non en fait ! Non ! Ou « j’ai le droit de torturer au nom d’une cause plus grande ». Non !
Et c’est un adage politique de tyrans. Alors la situation dans laquelle nous nous trouvons, donc…
Pierre :
Mais comment expliquez-vous qu’il y ait une telle docilité ?
Comment expliquez-vous qu’en Europe ce que vous dites qui semble être le bon sens, juste ce qui devrait nous révolter ou révolter tout le monde, comment expliquez-vous une telle acceptation de cette tyrannie ?
Ariane :
Les tyrans ont plus d’un tour dans leur sac pour soumettre les foules.
Et cette année est le symptôme d’une dégénérescence dans laquelle nous sommes depuis très longtemps.
Moi déjà en 2010, dans un livre, je parlais de « démocratie totalitaire »,
Bah aujourd’hui, je vais vous le dire : on est carrément dans le totalitarisme, ce n’est plus la peine de parler de démocratie, car l’opinion du peuple et son consentement : on s’en fout !
L’État décide pour vous. Ce que vous faites, où vous allez, ce que vous avez le droit de boire ou pas, puisque maintenant ici, en tout cas il y a eu la loi sèche, interdiction de vendre de l’alcool.
L’État décide qui vous avez le droit de voir, qui vous n’avez pas le droit de voir, l’État décide pour vous.
L’État pense pour vous.
L’État s’intruse dans l’intime pour vous.
Et donc ce pouvoir tyrannique, moi j’appelle toujours les tyrans « les passionnés du pouvoir ».
C’est-à-dire que la philosophie morale et politique, elle sait très bien que ceux qui aspirent au pouvoir en général, ce ne sont pas des hommes vertueux.
Et que les hommes vertueux fuient le pouvoir, parce qu’ils connaissent le difficile exercice du pouvoir.
C’est Kant qui dit qu’il existe deux exercices incroyablement difficiles, sans doute les plus difficiles au monde, c’est gouverner et éduquer.
Donc on peut revenir même à Platon qui disait qu’il faudrait donner le pouvoir aux philosophes, mais qui précisément, parce qu’ils sont philosophes, ils n’en voudraient pas !
Donc, aujourd’hui, nous n’avons certainement pas des hommes vertueux au pouvoir, et nous avons aussi quelque chose d’assez inédit dans les manipulations de masse, parce que de tout temps on cherche à manipuler les masses, c’est la rencontre entre des techniques de propagande très élaborées, une connaissance du psychisme humain très élaboré, et en face des peuples qui ont été dépossédés de leur accès à l’analyse de la rhétorique, de leur accès à l’analyse de leurs émotions, de leur accès à tout simplement l’analyse de la manipulation des discours.
Et je crois que c’est très important car je relisais Cicéron dans Les Tusculanes qui dit bien que la philosophie est une médecine de l’âme car elle nous enseigne à nous méfier de nos émotions, parce que, qu’est-ce qu’il se passe ?
Nous avons un management à la peur, et ce management à la peur nous fait faire table rase de questions profondément métaphysiques sur la vie humaine.
C’est-à-dire, qu’est-ce que vivre ? Est-ce que vivre, c’est survivre ?[/i]
Lire le texte complet ici, très intéressant:
https://www.reinfocovid.fr/interview-ariane-bilheran/