Le mot brûlé: COMPLOTISTE

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Re: Le mot brûlé: COMPLOTISTE

par Ash » 30 déc. 2020, 21:05

Je ne savais plus trop dans quel topic écrire ceci.
À quel point ils veulent censurer ceux qui ont quelque chose à dire de différent de la ligne de pensée unique:
Recherche Google pour Naturopathe:
https://i.postimg.cc/xf3qCvKB/A455-B2-B ... 721467.png
Recherche sur moteur de recherche alternatif :
https://i.postimg.cc/X3xp6gNC/8-ED1-CD2 ... AF4-E1.png

Re: Le mot brûlé: COMPLOTISTE

par Ash » 27 déc. 2020, 16:33

« Ariane :

Mon message c’est rendons…

J’ai plusieurs messages en fait.

Rendons sacrée la vie, c’est-à-dire la vie, c’est sacré, mais pas la survie.

La vie. Notre vie spirituelle, notre vie intellectuelle, notre vie émotionnelle.

Pas que notre vie biologique.

Mon second message c’est unissons-nous. Mais, pour nous unir il faut avoir combattu à l’intérieur de soi ses propres démons. Parce que la première révolution, alors là on peut aller manifester, on peut aller faire des révolutions, tant qu’on n’aura pas résolu à l’intérieur de soi ses propres problématiques de division et de haine, ça ne servira à rien !

Parce que nous avons les dirigeants que nous méritons…

Nous avons les dirigeants que nous permettons.

Nous avons les dirigeants… pourquoi avons-nous tous ces dirigeants ?

Parce que nous-mêmes, essayons de créer un collectif qui vivrait en paix de 10 personnes sur un même lieu : ça marche ou ça ne marche pas ? Ça ne marche jamais !

Essayons de nous autonomiser vraiment des autres instances.

Bah voilà, on va essayer en local, un collectif de 10 personnes, on va essayer d’être autonomes.

Et on ne va plus avoir besoin…

L’idéal de certaines communautés anarchistes, on va semer la terre, on va sortir notre propre production. Est-ce que ça fonctionne ? Pourquoi ça ne fonctionne pas ?

Parce qu’à l’intérieur de nous nous ne sommes pas en paix. Parce qu’à l’intérieur de nous, nous sommes mus par des émotions de colère, que nous allons restituer sur l’autre parce qu’il est là à ce moment-là. Et parce que nous ne sommes pas déjà en amour de nous-mêmes. »

https://www.reinfocovid.fr/interview-ariane-bilheran/

Très inspirant. Merci pour cette belle lecture. Cet extrait résonne beaucoup pour moi. Elle met le doigt sur ce qui ne va pas. J’ai pu lire dans une retranscription d’une commission tenue à l’assemblée nationale le 9 décembre et c’est exactement ce à quoi ils s’attaquent la cellule familiale en créant la peur de l’autre. Je déplore le manque de courage de l’opposition en n’utilisant pas leur droit de désaveu prévu à l’article 122 de Loi sur la santé publique (chapitre S‐2.2). Nous avons les politiciens que nous méritons.

« Réunis autour d'une cause commune?

Cette campagne n’est qu’une tactique d’intimidation du mouvement anti-autorité qui occupe de plus en plus l’espace virtuel et médiatique depuis le début de la pandémie, selon le directeur du Centre d’expertise et de formation sur les intégrismes religieux, les idéologies politiques et la radicalisation (CEFIR), Martin Geoffroy.

Grâce à la pandémie, toutes sortes de petits mouvements fragmentés comme l’extrême droite, les gens du nouvel âge, les citoyens souverains, les naturopathes et autres ont maintenant une cause commune : renverser le gouvernement, explique M. Geoffroy. »

https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/17 ... -robichaud

Re: Le mot brûlé

par jon8 » 17 déc. 2020, 21:30

Re: Le mot brûlé

par jon8 » 03 déc. 2020, 10:51

Et on m’a répondu : « surtout, surtout tu ne parles pas du complot ».

Alors évidemment j’ai envie de commencer par ça !

Pierre :

Allez-y, allez-y

C’est quartier libre !

Ariane :

Premièrement, il y a une constante dans l’Histoire de l’humanité, c’est que ceux qui ont des privilèges au détriment de ceux qui n’en ont pas, se sentent persécutés par ceux qui n’en ont pas, parce que ceux qui n’en ont pas et qui sont plus nombreux pourraient éventuellement se rendre compte qu’ils ont confisqué des privilèges, et même, pourquoi pas les tuer.

Et donc, ils organisent des complots contre ceux qui n’en ont pas.

Pierre :

C’est de la paranoïa ?

Ariane :

Alors, on va voir

C’est l’Histoire de l’humanité, sauf qu’il y a quelque chose d’absolument inédit aujourd’hui, c’est qu’on n’a pas le droit de le penser.

Et que toute pensée sur cette question est criminalisée.

Alors, pourquoi la pensée elle est criminalisée ?

Pour éviter de penser les crimes. C’est tout simplement cela.

Donc que se passe-t-il ?

Nous avons, un point qui m’intéresse énormément, la question de la corruption du langage ou de la perversion du langage, pour précisément aider à la contagion délirante et à la propagande.

Nous avons des néologismes aujourd’hui, comme « complotiste », comme « théorie du complot », ou comme « conspirationniste ».

Je rappelle que cette année quand même, grande première, le philosophe Giorgio Agamben, qui est un philosophe italien extrêmement connu, a été classé conspirationniste.

Alors, cela rejoint un petit peu ce que j’ai dit, c’est-à-dire que les philosophes, dans la philosophie morale, n’ont eu de cesse que de dénoncer les complots qui étaient faits contre les peuples, et avec des conseillers… Machiavel est un conseiller du complot.

Socrate quand il s’affronte aux oligarques, il est en train de dénoncer en fait un complot.

Antigone quand elle dénonce ce qui se passe avec Créon, elle est en train de dénoncer un complot.

Et donc aujourd’hui, c’est très intéressant, car je crois que ce terme à lui tout seul résume tout.

On a « complotiste », « conspirationniste », « théorie du complot », ça veut dire celui qui pense des complots, mais en fait on ne nous dit pas si ces complots sont vrais ou sont faux !

Parce que si ces complots sont vrais, celui qui pense ces complots est un philosophe. Ou un résistant.

Si ces complots sont faux, c’est un paranoïaque.

Et le paranoïaque c’est l’inverse du philosophe.

Donc le paranoïaque, c’est qui ?

C’est un fou délirant qui, parce qu’il se sent persécuté, complote contre ceux, contre ceux dont il estime qu’ils le persécutent.

Mais pourquoi il se sent persécuté par eux ?

Parce qu’en réalité il se sent persécuté par son propre sentiment d’illégitimité, son propre sentiment de culpabilité.

Donc dans le même mot, nous avons tout et son contraire.

C’est-à-dire que là on est en train de défier totalement la logique de base qui fonctionne sur le principe de non-contradiction, c’est-à-dire : on ne peut pas affirmer une chose et son contraire à la fois.

Eh bien aujourd’hui, nous avons a minima trois mots, mais beaucoup plus dans ce langage que l’on n’arrête pas de nous corrompre, trois mots qui veulent dire à la fois tout et son contraire.

De sorte que, qu’est-ce qu’il se passe avec le langage paradoxal ?

D’ailleurs le langage paradoxal est le langage préféré des pervers.

Il faut quand même le dire, c’est-à-dire que le paradoxe est le langage privilégié des pervers.

Pourquoi ?

Parce qu’à la fin, cela vous crée des nœuds dans la pensée, vous êtes sidérés, vous ne comprenez plus rien, et comme vous êtes sidérés, non seulement vous ne pensez plus, mais vous n’agissez plus, vous restez bloqués.

Donc on a là une situation je dirais tout à fait inédite où aujourd’hui qui veut penser est criminel.

C’est-à-dire, on met en doute, cela ne veut pas dire que l’on va prendre un chemin ou un autre, mais la pensée, elle fonctionne par la dialectique, c’est-à-dire, j’ai besoin de penser une chose, j’ai besoin ensuite de penser son contraire, et ensuite, chacun a le droit de se forger sa propre opinion, son propre esprit critique.

Et tout ça, ça nous est confisqué, c’est-à-dire qu’aujourd’hui on a une pensée monolithique, qui est :

Premier principe : « il y a un virus extrêmement dangereux qui menace la survie de l’espèce humaine », donc ça on n’a pas le droit de l’interroger.

Les moyens mis en œuvre pour lutter contre ce premier principe c’est-à-dire : « on vous supprime toutes vos libertés, on vous supprime tous vos droits, on vous supprime tout ce qui vous humanise, la socialisation, les fêtes, la rencontre, le toucher, les funérailles, on pourra en reparler des funérailles », on vous supprime tout ce qui vous humanise, et pire, on vous met dans la détresse la plus absolue. C’est-à-dire que, moi j’ai assisté à tout cela depuis l’Amérique du Sud, donc en Amérique du Sud, il faut bien voir que, je crois en 2018 la pauvreté extrême était estimée à 57 millions de personnes, et nous arrivons aujourd’hui à un chiffrage à 83,4 millions de personnes, pour combien de centaines de milliers de cas ? C’est-à-dire de pauvreté extrême où les gens n’ont plus de quoi se nourrir ni nourrir leurs enfants.

C’est une situation apocalyptique que j’ai vécu, ayant beaucoup beaucoup aidé, ici, les gens à se nourrir, parce que tout simplement un confinement, qu’est-ce que cela signifie ?

Cela signifie : plus aucun revenu ! Il n’y a pas de chômage, pas d’aide financière, pas d’aides sociales.

Il n’y a pas de retraites, les gens ils vivent au jour le jour.

Donc, en fait, on atteint dans le raisonnement un premier principe qu’on n’a pas le droit de contredire, donc ça c’est très problématique, parce que quand même, je crois que beaucoup de médecins ne sont pas d’accord avec ce premier principe, donc on devrait pouvoir en débattre.

Ensuite, des moyens sur lesquels nous n’avons pas le droit de réfléchir ni encore une fois de débattre, et qui en fait sont d’une logique qui est : « la fin justifie les moyens ».

Alors ça veut dire quoi ? Philosophiquement parlant, « la fin justifie les moyens » ?

Ça veut dire : « on a le droit de prendre comme un moyen ce qui n’en est pas un »

« La fin justifie les moyens », ça veut dire : « j’ai le droit de tuer au nom d’une cause plus grande ».

Bah non en fait ! Non ! Ou « j’ai le droit de torturer au nom d’une cause plus grande ». Non !

Et c’est un adage politique de tyrans. Alors la situation dans laquelle nous nous trouvons, donc…

Pierre :

Mais comment expliquez-vous qu’il y ait une telle docilité ?

Comment expliquez-vous qu’en Europe ce que vous dites qui semble être le bon sens, juste ce qui devrait nous révolter ou révolter tout le monde, comment expliquez-vous une telle acceptation de cette tyrannie ?

Ariane :

Les tyrans ont plus d’un tour dans leur sac pour soumettre les foules.

Et cette année est le symptôme d’une dégénérescence dans laquelle nous sommes depuis très longtemps.

Moi déjà en 2010, dans un livre, je parlais de « démocratie totalitaire »,

Bah aujourd’hui, je vais vous le dire : on est carrément dans le totalitarisme, ce n’est plus la peine de parler de démocratie, car l’opinion du peuple et son consentement : on s’en fout !

L’État décide pour vous. Ce que vous faites, où vous allez, ce que vous avez le droit de boire ou pas, puisque maintenant ici, en tout cas il y a eu la loi sèche, interdiction de vendre de l’alcool.

L’État décide qui vous avez le droit de voir, qui vous n’avez pas le droit de voir, l’État décide pour vous.

L’État pense pour vous.

L’État s’intruse dans l’intime pour vous.

Et donc ce pouvoir tyrannique, moi j’appelle toujours les tyrans « les passionnés du pouvoir ».

C’est-à-dire que la philosophie morale et politique, elle sait très bien que ceux qui aspirent au pouvoir en général, ce ne sont pas des hommes vertueux.

Et que les hommes vertueux fuient le pouvoir, parce qu’ils connaissent le difficile exercice du pouvoir.

C’est Kant qui dit qu’il existe deux exercices incroyablement difficiles, sans doute les plus difficiles au monde, c’est gouverner et éduquer.

Donc on peut revenir même à Platon qui disait qu’il faudrait donner le pouvoir aux philosophes, mais qui précisément, parce qu’ils sont philosophes, ils n’en voudraient pas !

Donc, aujourd’hui, nous n’avons certainement pas des hommes vertueux au pouvoir, et nous avons aussi quelque chose d’assez inédit dans les manipulations de masse, parce que de tout temps on cherche à manipuler les masses, c’est la rencontre entre des techniques de propagande très élaborées, une connaissance du psychisme humain très élaboré, et en face des peuples qui ont été dépossédés de leur accès à l’analyse de la rhétorique, de leur accès à l’analyse de leurs émotions, de leur accès à tout simplement l’analyse de la manipulation des discours.

Et je crois que c’est très important car je relisais Cicéron dans Les Tusculanes qui dit bien que la philosophie est une médecine de l’âme car elle nous enseigne à nous méfier de nos émotions, parce que, qu’est-ce qu’il se passe ?

Nous avons un management à la peur, et ce management à la peur nous fait faire table rase de questions profondément métaphysiques sur la vie humaine.

C’est-à-dire, qu’est-ce que vivre ? Est-ce que vivre, c’est survivre ?



Lire le texte complet ici, très intéressant:

https://www.reinfocovid.fr/interview-ariane-bilheran/

Re: Le mot brûlé

par jon8 » 23 nov. 2020, 17:58

C'est TOUJOURS une perception de détenir la vérité. Soit tu la recherche et ne l'atteint pas, soit tu as la perception de l'avoir trouvé et de la détenir.

Doute V.S. Certitude.

Les gens les plus impuissants et malheureux que j'ai vu dans ma vie ce sont les indécis. Ils sont pognés dans les limbes du doutes dans l'attente éternelle d'une réponse (divine ou autre) qui ne viendra jamais. C'est une condamnation à l'insatisfaction perpétuelle, ce qui devient la pire des prisons.

À l'inverse, j'ai été témoin de l'opposé: s'emprisonner soi-même dans la certitude. Mon père, pourtant fin psychologue, beaucoup plus proche du génie que de la folie, est tombé dans le piège de penser toujours avoir raison de manière si intense qu'il pouvait écraser tout sur son passage. L'archétype du rebelle intellectuel, je ne l'ai jamais vu perdre une seule joute verbale, un maitre du judo mental. Un don qui allait provoquer sa perte.

En vieillissant, probablement vers l'âge de 50 ou 55 ans, il a commencé à voir le poids de la solitude peser dans sa vie. Aucune femme ne pouvait l'endurer et ses seuls amis étaient ses clients. Au lieu de comprendre qu'il y avait une certaine balance à atteindre entre le doute et la certitude, ne serait-ce que pour entretenir ses relations humaines, il a poursuivi dans la voie de la certitude, celle que l'on martèle, à tort ou à raison, jusqu'à enlever à tout le monde le goût de discuter avec lui ou même d'être en sa compagnie. Il croyait en un seul dieu, lui-même.

Re: Le mot brûlé

par jon8 » 23 nov. 2020, 17:44

Si je prend un exemple concret, que tu vas bien comprendre.

Nous aimons tous les deux construire des haut-parleurs. Peut-être plus que l'audio comme tel, mais peu importe, nous aimons jouer avec les speakers.

Là, nous étions dans un environnement social audiophile qui est une représentation quasi-parfaite d'un cercle religieux ou sectaire. Les ressemblances étaient fascinantes. Et épeurantes.

Un moment donné ça devient un frein, puisque ça bloque notre évolution, en tant qu'adepte de construction de haut-parleur ou même carrément de simple audiophile du 21e siècle avec un désir d'évoluer dans le hobby, selon des bases minimalement scientifiques...

On décide de se ''rebeller'' et de pousser vers des tests et des expérimentations. Les résultats ont choqués. Sans se faire ''bannir'' du clan, c'est à peu près ce qui est arrivé...

Et, peu importe, nous nous sommes nous-mêmes distanciés de ce milieu. Pour plein de raisons valables.

Notre perception de la vérité est devenue trop différente de la perception de la vérité du cercle des audiophiles. Dans un monde idéal, c'est sans conséquence, puisque l'audiophilie est un sport qui se pratique assez bien seul (!!) mais dans les faits, ça déracine presque tout du plaisir de prendre un système de son pour en faire un hobby V.S. l'utiliser comme un simple produit de consommation ou un outil de reproduction musicale.

Mais, et je pose la question le plus sérieusement du monde, qui est le hobbyiste le plus heureux en ce moment? Le pompon qui trippe sur ses câbles et ses gugusses ou celui, comme nous, qui est bloqué par le fait que tout le cercle audiophile est sclérosé ?

Re: Le mot brûlé

par jon8 » 23 nov. 2020, 17:32

Encore une fois: nuance.

Il y a des degrés dans tout, y compris sur ça.

Par exemple, je m'affiche comme ''agnostique'' mais dans les faits, dans ma tête, dans mon coeur, je penche plus sur la croyance de quelque chose de supérieur, même si je n'adhère à aucune religion.

L'important c'est que ça ne m'empêche pas d'être fonctionnel, dans la vie quotidienne. Le problème c'est lorsque le dogmatique ou le doute (chacun à sa manière insidieuse) commence à polluer ta vie de tous les jours...

Re: Le mot brûlé

par jon8 » 23 nov. 2020, 17:28

Tomahack a écrit :
23 nov. 2020, 16:50
Explique-moi. Si la vérité absolue est inatteignable, alors la recherche de la vérité est un piège à con? Une roue de hamster?
Non. C'est ce qui permet de se déplacer du point A au point B. N'est-ce pas le principe même de l'évolution? Les dogmes qui se fondent sur des vérités absolue n'évoluent justement pas comme le témoigne les multitudes de religions, voilà le piège à cons par excellence.
Ce que je veux dire c'est que:

La recherche de la vérité vs la perception de détenir la vérité.

...est une illusion. Il n'y a pas de "noblesse'' dans la recherche de la vérité, ce n'est pas une finalité en soi, c'est seulement un état transitoire.

C'est TOUJOURS une perception de détenir la vérité. Soit tu la recherche et ne l'atteint pas, soit tu as la perception de l'avoir trouvé et de la détenir.

Doute V.S. Certitude.

Les gens les plus impuissants et malheureux que j'ai vu dans ma vie ce sont les indécis. Ils sont pognés dans les limbes du doutes dans l'attente éternelle d'une réponse (divine ou autre) qui ne viendra jamais. C'est une condamnation à l'insatisfaction perpétuelle, ce qui devient la pire des prisons.

Re: Le mot brûlé

par Tomahack » 23 nov. 2020, 16:50

Explique-moi. Si la vérité absolue est inatteignable, alors la recherche de la vérité est un piège à con? Une roue de hamster?
Non. C'est ce qui permet de se déplacer du point A au point B. N'est-ce pas le principe même de l'évolution? Les dogmes qui se fondent sur des vérités absolue n'évoluent justement pas comme le témoigne les multitudes de religions, voilà le piège à cons par excellence.

Re: Le mot brûlé

par jon8 » 23 nov. 2020, 16:16

Re: Le mot brûlé

par jon8 » 23 nov. 2020, 15:48

Tomahack a écrit :
23 nov. 2020, 13:11
Pentoute. Wrong. Tout le contraire. La recherche de la vérité vs la perception de détenir la vérité. Toute la différence est là. Science vs religion.
Le problème avec la Science, et peut-être ce qui fait sa force ET sa faiblesse principale, c'est le fait qu'elle baigne systématiquement dans le doute.

La véritable approche scientifique demande de douter, toujours.

Oh bien sûr, il y a des fondations, mais rien de totalement irréfutable. Rien d'absolu. C'est une belle flexibilité qui permet d'éviter les pièges du dogme, mais en même temps les gens détestent le doute et l'incertitude.

La recherche de la vérité V.S. la perception de détenir la vérité?

Ah oui, vraiment, Tom?

Explique-moi. Si la vérité absolue est inatteignable, alors la recherche de la vérité est un piège à con? Une roue de hamster?

N'importe qui, à un moment ou un autre, a besoin de cimenter une vérité. C'est essentiel pour prendre des décisions, et donc agir, se mettre en mouvement.

Bref, beaucoup plus facile de vendre et d'adopter la religion que la science. Et, on le voit ici pendant la pandémie, la science n'est pas adoptée comme la science, elle est adoptée comme une religion!

Fascinant, non?

Re: Le mot brûlé

par jon8 » 23 nov. 2020, 15:34

Il finit d'ailleurs son livre en faisant sienne une citation de Harold Laski :

« … la civilisation est caractérisée, avant tout, par la volonté de ne pas faire souffrir gratuitement nos semblables. Selon les termes de cette définition, ceux d'entre nous qui se soumettent aveuglément aux exigences de l'autorité ne peuvent prétendre au statut d'hommes civilisés. »

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