Suoni 2017 (Le Fil officiel)

par VanBasten

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14 juin 2017, 16:25

jon8 a écrit :
13 juin 2017, 17:54
Drôle à dire mais je n'ai jamais fait le Suoni et je devrais vraiment le faire (2018?), il me semble que ça tomberait dans mes cordes.
Il reste encore huit bons jours à l'édition 2017!

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VanBasten
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14 juin 2017, 17:56

Petit retour sur la soirée d'hier

On a commencé avec le duo de Elizabeth Millar and Craig Pedersen, en mode deep listening, si j'ai appris ma leçon correctement ma leçon du concert hommage à Paulina Oliveros, à l'aide d'instruments amplifiés, ils ont généré une ambiance hypnotique, sound of the mountain est le nom de la formation et c'est un nom en effet approprié et représentatif. Je n'acheterais pas le CD mais la démonstration demeure plus que pertinente.


La "vedette" de la soirée était l'ensemble mené par la fort crédible Lori Freedman accompagné de 4 autres compagnons de route sous le nom de Five sided circle. On s'est retrouvé dans un univers qui n'est pas sans rappeler les Ambiances Magnétiques, expérimentations sonores, approche ludique dans les arrangements. Si la créativité était au rendez-vous on regrettera une certaine froideur dans les propositions mais bon ça vient pas mal avec le territoire.

Faisant partie de la formation en plus de Freedman on y retrouvait Nicolas Caloia , Yves Charuest , Lê Quan Ninh et Nate Wooley. Celui que j'ai le plus remarqué fut sans contredit le percussionniste Ninh utilisant son tambour de façon peu classique pour obtenir une palette de son assez variée et visuellement son travail avec différents objets pour arriver à ses fins ne pouvait qu'attirer l'attention.

Des fois les images valent mieux que n'importe quelle description


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VanBasten
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15 juin 2017, 12:20

On a assisté hier soir à quelque chose qui ressemblait à la meilleure soirée de ce Suoni cuvée 2017, ça commencé pourtant plutôt tranquillos avec la full bilingue et fort sympathique Torontoise Emily Deninson qui a offert une performance dans la lignée des prestations expressionnistes expérimentales un peu dans le moule de Pederson et Millar mais dans un registre plus éclaté, de bonnes idées mais pas entièrement convaincu de son exécution toutefois.

On est passé à une vitesse supérieure avec le duo de Travis Laplante de New York et du percussionniste Ben Bennett qui ont épaté la galerie en alliant une certaine forme de deep listening à une technique époustouflante , de mon point de vue c'était un peu difficile d'apprécier la méthodologie du résident de la ville de l'amour fraternel, il était assis au son camouflé par un moniteur , mais côté sonore ça rentrait au poste , assez versatile il percussionnait tout en transformait différents appareils en instruments à vent. Le mariage fut consommé par son partenaire qui est aussi à l'aise dans les différents éléments offerts lors de ce court set et que moins visuellement tape-à-l’œil que son partenaire son apport sonore était du haut niveau.

La barre était haute pour le trio qui avait l'honneur de clore cette soirée, mais c'était sans compter les habiletés de ces Pics à glace qui défonceraient un iceberg en moins de deux. Après une entrée en matière d'une maestria époustouflante tout en technique et violence, si c'eut été un vidéo j'aurais cru que la vitesse était en mode rapide, le trio de Ingebrigt Håker-Flaten, Nate Wooley et Chris Corsano a par la suite démontré qu'ils n'étaient pas qu'un outil unidimensionnel , en mode exploratoire ils ont calmé les choses avec une fluidité remarquable et ont gardé sur le bout de leur siège les habitants de cette Casa qui faisait maison pleine. Bref; synergie , intensité , virtuosité la totale quoi ! La seule déception fut peut-être la durée de la prestation, environ 45 minutes mais pour le reste ce fut avec un grand sourire qu'on a gagné notre autre maison.

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VanBasten
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16 juin 2017, 18:44

Hier c'était la soirée Roscoe Mitchell, toutefois auparavant on a pu y voir Bryan Highbloom dans une prestation pour le moins particulière accompagné d'un autre saxophoniste, le programme ne le mentionne pas et ma mémoire des noms n'est pas terrible, son nom est Mike et il vient de Vancouver en espérant que quelqu'un puisse compléter les informations manquantes. Les deux souffleurs se joignaient à un autre membre dont j'ignore le nom qui officiait aux synthétiseurs, il reprenait les sons émis des saxophonistes tout en émettant lui-même. d'autres sons synthétiques

Si vous pensez que ma description est quelque peu confuse, dites-vous que ça matchait un peu avec ce qu'on a entendu, ils ont joué une longue pièce qu'on ne pourra qualifier de fluide, les éléments de la pièces ne s'intégrant pas toujours de façon la plus cohérente, et le mec aux synthés fit par moments des curieux choix, un moment donné il a produit un beat techno/disco qui n'aurait pas dépareillé avec ce qu'on pourrait entendre deux rues en bas de St-Joseph. Plusieurs idées fourmillaient dans cette représentation mais on ne pourra pas parler d’œuvre aboutie. La pièce s'est terminée avec l'ajout d'un bassiste, devinez quoi lui non plus je n'ai pas le nom ! Ça s'est terminé sur un rythme funky propulsé par la section synthé/basse sur laquelle les deux vétérans improvisaient.

Finalement le septuagénaire s'est amené sur scène habillé veston chemise et d'une cravate disons voyante, scénario assez simple ,il a amené trois instruments avec lui, saxophone soprano, alto et sopranino il a joué une pièce sur chaque . Le résultat fut impressionnant nonobstant le vénérable âge du natif de Chicago. Il a démontré une puissance de souffleur infatigable, une musicalité inspirante. Ça n'a pas été très long environ 40 minutes mais dans laquelle si vous permettez le jeu de mot à la con où l'auditoire fut soufflé et qu'aucune note ne fut gaspillée.

Bref un autre magnifique gracieuseté de notre Suoni adoré, maintenant ce serait bien qu'on puisse l'invité avec un ensemble, je sais ce fut fait dans la cadre du Off, mais le Monsieur n'est pas dispo pour ce festival depuis leur déplacement en octobre. Ce soir dernière d'une série de quatre soirée en ligne avec le légendaire Anthony Braxton.

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VanBasten
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17 juin 2017, 17:37

Le vendredi tant attendu que j'avais encerclé sur mon calendrier depuis plusieurs mois n'a point désappointé . Ça commencé avec le sympathique Fred Bazil qui offert une session solo de saxophone tout en retenue et sobriété , y'a un petit côté old soul dans les interprétations du mec qui donne un petit goût de revenez-y, hâte de le voir avec une formation, pas eu encore la chance de le voir dans un contexte leader.

Et finalement vint l'homme , il a offert un des concerts parmi les plus complexes à écouter qu'il m'a été donné d'entendre donc imaginez le décrire. Déjà l'instrumentation sur place était pour le moins médusante, Braxton aux saxophones, un autre à la famille des trompettes, (bugle etc.) , un joueur de tuba , un accordéoniste et deux harpistes ! Si vous avez une idée comment ça peut sonner . vous avez une meilleure imagination que moi. Et si vous rajoutez un arrangeur de la créativité du natif de Chicago , votre cerveau risque d'exploser.

En gros pendant environ une heure, le temps s'étant suspendu j'ignore exactement combien exactement a duré cette prestation, on a eu droit à une suite d'une musique touffue et complexe dont chaque musicien apportait sa couleur sous la houlette d'un Braxton qui tel un professeur s'adressant à ses élèves dirigeait la circulation musicale multipliant les directions. Les deux harpistes (brillantes du reste !) semblaient avoir sensiblement la tâche de section rythmique et se rajoutait sur ces nappes célestes la participation des autres intervenants. Au delà de ça décrire comment s'entremêlaient les séquences et les arrangements et les parties improvisées relève de connaissances musiques pas mal au-dessus de ma tête qui tentait désespérément de gérer cette matière complexe mais oh combien nourrissante!

Conclusion devant une foule qui a maintenu un silence religieux tout au long de la prestation et il faut le dire cette qualité d'écoute fut existante pendant la première partie, une standing O d'une foule appréciative qui venait d'entendre une prestation majeure de la pourtant riche histoire de ce Suoni. Bref pour utiliser un vieux cliché quelque chose comme un grand concert. la bonne nouvelle pour les absents (qui avaient plus tort qu'à l'habitude) , des micros étaient présents dont on peut espérer un enregistrement de la prestation sous une forme à déterminer.

Anthony Braxton Sextet
Avec Anthony Braxton, Taylor Ho Bynum, Dan Peck, Adam Matlock,
Jacqueline Kerrod et Shelley Burgon

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chibougue
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Inscription : 24 mai 2017, 11:45

17 juin 2017, 21:10

Braxton et cie: Oh... J'aurais aimé ça être là!

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21 juin 2017, 13:20

Avant-dernière visite aux Suonis cette année, pu voir la formation Kaze un des projets de la brillante Satoko Fujii , je sais que certains étaient plus ou moins chaud à revoir cette formation spécifique. Faut admettre que quand Tamuara commence à gosser avec des bébelles qui font squik squik une fois l'effet de nouveauté passé ça peut venir lourdingue. Mais lorsque c'est bien intégré comme hier avec des pièces du niveau commwe des deux dernières exécutées on en demande encore. Mine de rien j'ai acheté encore 90 $ de CdS de projets de la madame ainsi que de leur batteur Peter Orins.

Le lien de cette formation avec l'artiste principal était assez tenu si on s'en tenait strictement à ce que l'on a entendu du projet Haram hier. Lorsqu'on regarde le nom des membres du groupe avec François Houlem Zubot et Cie on comprend un peu plus la logique derrière ce double programme. Ceci dit musicalement outre certaine séquences un peu plus pointues, j'ai trouvé les propositions du musicales peu aventureuses, pas mauvais mais les formes traditionnelles des musiques Égyptiennes qui forment le corpus de l'ensemble ne semblaient pas avoir subi de transformations révolutionnaires. On retiendra un groupe qui semble avoir du plaisir ensemble néanmoins.