J'ai écouté deux minutes ,c'est toujours la même musique (le même 3ième mouvement ) mais oui beaucoup plus vite et perso je suis porté à croire que Beethoven dans les premiers temps de cette déception amoureuse l'a joué pour lui-même de différentes façons alors que sa dédicace à la femme peut être différente cela pouvait être de lui-même qu'il parle et d'elle aussi. S'il le jouait en solo ou avec des assistants qui l'écoutent faire, il le joue plus pour lui-même.jon8 a écrit : ↑16 juin 2017, 15:16Tiens, Gould:
Beaucoup trop vite, même si bien maitrisé.
Le 1er mouvement est, à mon sens, complètement démoli par la vitesse. Il n'est pas dans la vidéo ci-haut mais je l'ai ici dans ma biblio (4min 11 sec finalement!) Beaucoup, beaucoup trop speedé... C'est un bon pianiste, donc ça reste écoutable, mais je doute fort que ce soit l'émotion que Beethoven voulait transmettre.
Tiens, je viens de sortir aussi Louis Lortie avec ce 1er mouvement, un gros 7min 23 sec (!) Méchant contraste avec Gould. Mais encore là; trop étiré, ça traîne, ça tombe...
La mélancolie cachant une rage profonde semble laisser place ici à un sentiment de fatalité. J'aime un peu moins ça.
Gould ? Il pense à l'oeuvre de Beethoven bien sûr mais c'est de LUI-MÊME qu'il parle . En allant très vite, il y a un petit peu l'effet pianothon ou virtuose pour impressionner sauf que je ne crois pas que c'est cela Gould. Et Beethoven n'est peut-être pas si marquant chez lui non plus, je le sais pas. Mais le point c'est que le musicien passe par les trois phases, les trois métaphores un peu comme Nietzsche dans sa philosophie. Les variations des trois états sont similaires mais avec les interprétations de chacun et en affirmant sa propre personnalité. Beethoven lui-même jouait encore de son piano mais sa surdité commence... Malgré elle, il va continuer à entendre la musique dans sa tête sauf que les autres qui le jouent il ne les entendait pas... Il faudrait revoir toute son histoire. Non mais son génie reste. S'il voyait les autres l'interpréter il devait sentir des choses quand même.
C'est ton interprétation de Beethoven qu'il faut livrer ou ton actualisation, ton assimilation de l'oeuvre et tu te l'appropries, cela reste du Beethoven mais c'est aussi du Gould.
Pour un interprète cela peut être tel compositeur qui fait le mieux ressortir son génie comme interprète. Quand c'est Beethoven , il faut faire quoi ? Il faut s'effacer ? Pas sûr que Beethoven aimerait cela. Mais savoir ce qu'il aimerait c'est bien difficile. Moi je peux être dans les sentiments et dans les mots alors ce seraient des poètes ou des écrivains qui comprendraient mieux. Et même pas obligé que ce soit fait pour aller ensemble, juste être une inspiration.