C'est fait, depuis minuit et des poussières que j'écoute l'album, je me suis juste arrêté que pour boire 3 cafés et prendre une douche mais sinon ça joue en loop et pour la 27e écoute.
Je déconne bien sûr. Comme c'est souvent le cas pour la dream pop, y a pas vraiment de coup de foudre à la première écoute. Pire: cet album semble à la limite du mièvre pour le fan que je suis, et sûrement les deux pieds dedans pour l'oreille non-habituée à ce genre de flatline musical.
À mon avis c'est bon signe.
Trop de mélodies accrocheuses, de type candy, perçues à la première écoute, ça m'aurait fait peur.
Mais non. À date c'est relativement plate. Tout va bien.
Là, je sors à peine d'une immersion intense dans le nuage mélancolique de Patrick Watson. Et ce n'est pas une continuité du mood, étrangement. Ici, c'est vraiment un autre monde. Pour reprendre les tags de RYM, c'est plus nocturne, éthéré, romantique, androgyne, léthargique et sentimental. Yup! C'est pas moi qui l'dit! Mais ça fait du sens.
Le résultat souvent c'est que les gens sont complètement indifférents à CAS ou alors ils adorent. Y a pas d'entre deux. J'en ai jamais vu en tout cas. Mais la raison est assez facile à comprendre: y a RIEN qui sonne comme du Cigarettes.
On prend juste les premières notes de la pièce You're the Only Good Thing in my Life... D'une incroyable simplicité apparente. C'est rien en fait. On a l'impression qu'un guitariste débutant aurait pu tomber là dessus par accident. Mais pourtant ça fonctionne, ça plonge dans le mood directement. On se surprend même à vouloir écouter cette loop sans cesse. Un peu le même genre de magie que l'on retrouvait sur l'album de 2017, avec entre autres la pièce Each Time You Fall in Love et l'hypnotisante guitare.
Pour moi, c'est encore beaucoup trop tôt pour juger de l'album, et je déteste devoir comparer avec l'autre d'avant, mais il me semble que c'est 100% ce que je m'attendais d'eux et tous les ingrédients sont là pour que ce soit une belle continuité.