Pye Corner Audio - Hollow Earth

par jon8

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jon8
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Inscription : 15 avr. 2017, 00:26

29 juil. 2019, 11:51

Une parution de février 2019....

https://rateyourmusic.com/release/album ... low-earth/


...d'un des seuls artistes ''techno'' dont j'écoute le nouveau matériel ces dernières années (le genre est un peu en déclin, je crois..)

La particularité de Pye Corner Audio, qui vient du UK, c'est sa touche ambient. On navigue entre la musique électronique dite ''pure'', donc rythmée et techno, et la trame sonore. Et l'inspiration est (était?) clairement celle des films d'horreur de John Carpenter dans les années 80. Je pense surtout à son album Stasis (excellent) et aussi à Prowler.

Quelques années plus tard, il me semble que sa signature sonore a évoluée. C'est encore cinématographique, aucun doute, mais il a réussi à s'évader du Carpenteresque qui hantait ses albums de 2015 et 2016.

Perso, je trouve ça plus fluide, plus doux, plus mature à défaut d'autres mots. D'ailleurs, selon RYM, les sous-genres ''horror synth'' (!) et ''darksynth'' de Stasis laissent place à du ''space ambient'' et ''progressive electronic''.

Le synth est toujours là, mais moins caricatural. Le gros buzz raw des années 80 tire peut-être (déjà) à sa fin, dans le merveilleux monde de la musique...

Même la pièce ''Mindshaft'', une des plus eighties-style de l'album, avec un synthé bien proéminent, ne se laisse pas avaler par la facilité. Sous des apparences de déjà vu, on se rend compte que c'est en fait très très recherché. Des nappes de sons, de la texture, une évolution mélodique efficace. C'est réussi et on s'y attend pas du tout lors d'une première écoute superficielle.

La pièce ''Claustrophobe'' nous emporte ailleurs complètement. Adieu les rythmes, on flotte. Un peu sous-marin (ou sous-terrain, vu le titre de l'album) on se sent explorateur d'une caverne sub-volcanique... en compagnie de Jules Verne, et non pas de John Carpenter d'un un film d'épouvante des années 80. C'est lourd et léger à la fois. C'est joyeux et oppressant en même temps. Un travail d’orfèvrerie au rayon du Ambient pur jus, il n'y a aucun doute.

La pièce ''Descent'' touche carrément à la fibre ''Vangelis'' de la branche musique électronique vintage qui transpire de l'ensemble des inspirations de Pye Corner Audio. Encore une fois, c'est doux, c'est mélodique, c'est loin de l'horreur-synthé des albums précédents, mais ça résiste aux poussées trop bonbons. N'est pas sans rappeler le mood de Boards of Canada, eux-mêmes inspirés de Vangelis...

La pièce-titre, ''Hollow Earth'', beaucoup plus ambitieuse, beaucoup plus grandiose, assume son côté trame sonore sans complexe. À mon sens totalement cohérent avec le reste de l'album, mais elle ne dicte pas nécessairement son identité.

''Imprisoned Splendour'' est possiblement ma pièce favorite. Beaucoup plus subtile que les deux dernières mentionnées ci-haut, elle se contente de dévoiler une beauté cachée de ce monde sous-terrain, sans crier, sans rien appuyer. C'est à mon sens la pièce qui marque avec le plus de maîtrise la fracture entre cet album et les autres d'avant. C'est pratiquement un statement de l'artiste: ''Je suis rendu ailleurs. Je suis resté le même mais je suis rendu ailleurs.''

''The Seventh Labyrinth'' c'est aussi un statement. Celui, justement, du: ''Je suis resté le même et j'ai encore quelque chose à dire sur mes racines''. Des racines, bien évidemment, technoïdes. Superbe pièce, vraiment. On devine immédiatement l'expérience de Martin Jenkins (son véritable nom) et il livre ici, sans fioriture, un vrai petit bijou. Tout y est: influences Carpenter, progression, ambient, cinéma, rythmes envoûtants... All dressed extra moutarde. Y a rien de plus Pye Corner Audio que cette pièce.

Bref, comme vous devinez, c'est un album que j'aime. C'est très diversifié, c'est superbement produit, c'est mature, c'est abouti, c'est du sérieux.

à écouter, et plus d'une fois, pour laisser la magie opérer.

8,5 sur 10


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jon8
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29 juil. 2019, 12:07

Une petite critique franco:


http://www.goutemesdisques.com/chroniqu ... low-earth/



Si de manière hypothétique vous aviez du subir ma grande œuvre de Space Opera, il est certain qu’elle aurait pu avoir pour bande-originale Hollow Earth de Pye Corner Audio. Dans ce monde bâti par Martin Jenkins à grands renforts de claviers analogiques 80’s, il est certain que mes robots humanoïdes auraient trouvé leur bonheur dans le plus pur respect des lois de la Robotique. C’est également sur « Descent » que mon héros aurait parcouru la ville à la recherche de ses ennemis, avec toute la classe de Rick Deckard. À quelques encablures de là, une navette à propulsion plasma se serait délicatement posée sur le sol de Mars sur le vaporeux «Imprisoned Splendour », tandis que -SPOILER ALERT- mon héros aurait trouvé la mort de la main d’un Extros sur les échos lointains et angoissants de «The Hidden City ».
(...) la puissance cinématographique qui se dégage de ce nouvel album de Pye Corner Audio. Dans une débauche de claviers dignes de John Carpenter ou de Legowelt, le producteur britannique déploie de nouveau un décorum dans la droite lignée des ambiances d'un Stasis de 2016 qui recelait déjà cet univers SF rétro

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chibougue
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29 juil. 2019, 16:55

La note pas professionnelle pantoute du gars qui a juste écouté quelques bouts du disque serait un 7/10. Ça ne révolutionne rien dans le genre techno(plus très vivant, en effet), mais ça se prend bien.

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jon8
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23 avr. 2020, 22:59

J'ai acheté le plus vieux album SLEEP GAMES

https://rateyourmusic.com/release/album ... eep_games/


J'adore.

Une première écoute très convaincante. À la limite, c'est meilleur que le nouveau stuff!!!

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chibougue
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24 avr. 2020, 21:53

jon8 a écrit :
23 avr. 2020, 22:59
JÀ la limite, c'est meilleur que le nouveau stuff!!!
Je suis d'accord. Je monte ma note à 8/10!