Fizca

L'album eponyme de 2017 a carrément faire de CAS le band qu'il est maintenant: avec une banque de fans hardcore qui ne faisaient qu'attendre la prochaine offrande.

C'est fait, depuis minuit et des poussières que j'écoute l'album, je me suis juste arrêté que pour boire 3 cafés et prendre une douche mais sinon ça joue en loop et pour la 27e écoute.
Je déconne bien sûr. Comme c'est souvent le cas pour la dream pop, y a pas vraiment de coup de foudre à la première écoute. Pire: cet album semble à la limite du mièvre pour le fan que je suis, et sûrement les deux pieds dedans pour l'oreille non-habituée à ce genre de flatline musical.

À mon avis c'est bon signe.

Trop de mélodies accrocheuses, de type candy, perçues à la première écoute, ça m'aurait fait peur.

Mais non. À date c'est relativement plate. Tout va bien.

Là, je sors à peine d'une immersion intense dans le nuage mélancolique de Patrick Watson. Et ce n'est pas une continuité du mood, étrangement. Ici, c'est vraiment un autre monde. Pour reprendre les tags de RYM, c'est plus nocturne, éthéré, romantique, androgyne, léthargique et sentimental. Yup! C'est pas moi qui l'dit! Mais ça fait du sens.

Le résultat souvent c'est que les gens sont complètement indifférents à CAS ou alors ils adorent. Y a pas d'entre deux. J'en ai jamais vu en tout cas. Mais la raison est assez facile à comprendre: y a RIEN qui sonne comme du Cigarettes.

On prend juste les premières notes de la pièce You're the Only Good Thing in my Life... D'une incroyable simplicité apparente. C'est rien en fait. On a l'impression qu'un guitariste débutant aurait pu tomber là dessus par accident. Mais pourtant ça fonctionne, ça plonge dans le mood directement. On se surprend même à vouloir écouter cette loop sans cesse. Un peu le même genre de magie que l'on retrouvait sur l'album de 2017, avec entre autres la pièce Each Time You Fall in Love et l'hypnotisante guitare.

Pour moi, c'est encore beaucoup trop tôt pour juger de l'album, et je déteste devoir comparer avec l'autre d'avant, mais il me semble que c'est 100% ce que je m'attendais d'eux et tous les ingrédients sont là pour que ce soit une belle continuité.

Trop récent comme sortie, mais le fameux album de 2017 avait récolté un 8.4 user score sur Meta

https://www.metacritic.com/person/cigarettes-after-sex


Bien hâte de voir la réaction pour ce nouvel album

...c'est l'fun aussi des fois de lire les critiques négatives

It doesn’t help much that Gonzalez turns more punchable by the minute. You know guys like these who are unbearably smug and mockable; he manages to turn the cliche into a real person. The one great thing he does is narrow down his character to a T, helping you to "really" understand him. And with that, you understand that he's a shallow prick. Hentai is only the beginning of his pseudo-sexual ramblings, and it only decreases in quality from there. On their debut, you tried your best to ignore lines like “the patron saint of sucking cock” to appreciate the other qualities on display. With Cry, the instrumentation has turned into self-parody, the production is a painful slog, and the worst lyrics are impossible to ignore.

http://www.noripcord.com/reviews/music/ ... er-sex/cry

à date, ça ne semble pas parti pour refaire le coup, même que la note RYM est assez basse merci.

jon8 a écrit : ↑

27 oct. 2019, 13:12

à date, ça ne semble pas parti pour refaire le coup, même que la note RYM est assez basse merci.

Avec raison, on dirait. Sans avoir écouté le disque au complet, je peux quand même dire que les extraits que j'ai entendus étaient plutôt... ennuyants...

Le contraste avec l'album ''étoile'' est assez frappant. On a ni Apocalyspe, K., Each Time You Fall in Love, Opera House ou Sunsetz. 5 pièces superbes qu'on a envie d'écouter en loop.

Écouter en loop le dernier album n'est pas un scénario qui m'enchante pour l'instant. D'ailleurs je suis retourné à Patrick Watson ce matin.

Ceci dit, un intéressant comment sur RYM:

There is more to Cigarettes After Sex than monotony and repetition. This is a band whose material has immense intensity and sincerity in the music and lyrical areas. Having released their eponymous debut two years ago, it appeared that they could do no wrong and that the band was on to even greater things. They have indeed moved on to greater things as Cry is a more consistent album than its predecessor. Whereas that album felt overlong at 47 minutes with moments that dragged on in between and songs that sounded out of place, on Cry we get a completely different beast. This plays like a more confident album. Steven Gonzales' stunning 'androgynous' voice sounds more comfortable behind the microphone this time around, pouring his lyrics straight from the soul. In "Touch", we get arguably their most exceptional moment since "K.". A gem of immeasurable beauty. A song about the value of going beyond physical contact when you're in love with your other half. Beauty is the word and it's in abundance on the album. From the three opening tracks to the mesmerizing title track with its ample use of ambient soundscapes to the heartbreaking "Falling In Love". "Hentai" is the only song that feels out of place lyrically and musically.

Cry is an album that goes way beyond small talk, as you need to give it time before it unveils its soul. An album whose compositions and lyrical elegance are trying to reach out to you. Let its beauty take you over.

après un peu de recul et une demi-douzaine d'écoutes, je pense que LA pièce de l'album c'est Hentai.





à mon avis, celle dont le mood est le plus près de ce que je connais de CAS