Découverte Folk: The Weather Station
Publié : 15 oct. 2017, 19:59
The Weather Station est le projet musical de la chanteuse et actrice torontoise Tamara Lindeman. Sous ce nom, Lindeman a fait paraître quatre disques dont le dernier, un album éponyme, vient de paraître sur étiquette Outside. C'est avec cet album que je découvre Lindeman et il s'agit pour moi d'un coup de foudre. La dame est une auteure extrêmement douée et une interprète sensible. De plus, le petit tour que j'ai fait de son horizon me permet de dire qu'album après album, sa vision musicale se précise. Sa dernière parution est à la fois sa plus personnelle et sa plus réussie.
La musique de The Weather Station est souvent classée dans le rayon folk et le goût de Lindeman pour les textes poétiques bien ficelés ainsi que sa nationalité canadienne lui ont parfois valu d'être comparée à Joni Mitchell. La comparaison n'est pas déplacée mais elle est tout de même un peu réductrice. Le son de "The Weather Station" (le disque) s'éloigne d'ailleurs d'un folk plus pur pour intégrer des sonorités plus âpres et électriques. En écoutant l'album, j'ai pensé à Neil Young (pour le grain du son) et aux premiers PJ Harvey (sans la véhémence).
Tamara Lindeman a choisi d'enregistrer cette nouvelle oeuvre à Montréal, au mythique studio Hotel2Tango qu'on associe généralement à l'étiquette Constellation et au groupe Godspeed You! Black Emperor. C'est probablement dans ma tête, mais je trouve qu'on reconnaît le studio en écoutant le disque. Cet endroit équipé à 100% de façon analogique a, il me semble, un son bien à lui que je qualifierai d'organique. C'est madame Lindeman elle-même qui a assuré la production et elle s'en est très bien tiré. C'est aussi le cas pour les arrangements de cordes qu'elle a elle-même signés.
Tamara Lindeman est une fille de mots. Ses textes plus poétiques que directs dépeignent souvent un malaise qu'elle ressent face au monde dans lequel elle vit. C'est encore plus le cas sur "The Weather Station" qui a été créé suite au divorce des parents de la chanteuse et une période de dépression dont elle a souffert. De plus, chez elle, il n'y a pas que la plume qui soit sensible, elle nous offre également une interprétation bien sentie. L'intensité de son chant qui gagne toujours en intensité sur la chanson "Thirty" en est un fort bel exemple.
Une des raisons pour lesquelles ce "Weather Station" est plus abouti que les albums précédents de Tamara Lindeman, c'est qu'elle l'a conçu avec une approche plutôt contradictoire. Je la cite: "I wanted to make a rock and roll record, but one that sounded how I wanted it to sound, which of course is nothing like rock'n'roll." Ce son plus rugueux ainsi que la teinte dramatique qu'apportent les cordes font que musique et textes sont plus en adéquation que jamais chez Lindeman. Une tension commune les anime. Une tension qui nous tient sur le qui-vive et qui nous donne le goût de connaître la suite de la carrière de The Weather Station.
La musique de The Weather Station est souvent classée dans le rayon folk et le goût de Lindeman pour les textes poétiques bien ficelés ainsi que sa nationalité canadienne lui ont parfois valu d'être comparée à Joni Mitchell. La comparaison n'est pas déplacée mais elle est tout de même un peu réductrice. Le son de "The Weather Station" (le disque) s'éloigne d'ailleurs d'un folk plus pur pour intégrer des sonorités plus âpres et électriques. En écoutant l'album, j'ai pensé à Neil Young (pour le grain du son) et aux premiers PJ Harvey (sans la véhémence).
Tamara Lindeman a choisi d'enregistrer cette nouvelle oeuvre à Montréal, au mythique studio Hotel2Tango qu'on associe généralement à l'étiquette Constellation et au groupe Godspeed You! Black Emperor. C'est probablement dans ma tête, mais je trouve qu'on reconnaît le studio en écoutant le disque. Cet endroit équipé à 100% de façon analogique a, il me semble, un son bien à lui que je qualifierai d'organique. C'est madame Lindeman elle-même qui a assuré la production et elle s'en est très bien tiré. C'est aussi le cas pour les arrangements de cordes qu'elle a elle-même signés.
Tamara Lindeman est une fille de mots. Ses textes plus poétiques que directs dépeignent souvent un malaise qu'elle ressent face au monde dans lequel elle vit. C'est encore plus le cas sur "The Weather Station" qui a été créé suite au divorce des parents de la chanteuse et une période de dépression dont elle a souffert. De plus, chez elle, il n'y a pas que la plume qui soit sensible, elle nous offre également une interprétation bien sentie. L'intensité de son chant qui gagne toujours en intensité sur la chanson "Thirty" en est un fort bel exemple.
Une des raisons pour lesquelles ce "Weather Station" est plus abouti que les albums précédents de Tamara Lindeman, c'est qu'elle l'a conçu avec une approche plutôt contradictoire. Je la cite: "I wanted to make a rock and roll record, but one that sounded how I wanted it to sound, which of course is nothing like rock'n'roll." Ce son plus rugueux ainsi que la teinte dramatique qu'apportent les cordes font que musique et textes sont plus en adéquation que jamais chez Lindeman. Une tension commune les anime. Une tension qui nous tient sur le qui-vive et qui nous donne le goût de connaître la suite de la carrière de The Weather Station.