La vie ou la mort

par jon8

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jon8
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Inscription : 15 avr. 2017, 00:26

02 févr. 2021, 12:36

À moins de sortir d'un coma d'un an, vous connaissez déjà l'impact d'une crise comme la Covid dans vos vies.

À mon avis, au moment d'écrire ces lignes, le ''combat'' contre cette crise est perdu. Dans le sens que rien ne va arrêter l'hystérie collective qui fête son premier anniversaire en ce moment.


Il faut le vivre, il faut passer au travers de ce dur moment, et surtout prendre des notes de tout ce qui ne va pas, de toutes les erreurs et éviter que ça se reproduise dans le futur. Un futur qui sera peut-être beaucoup plus proche que nous le pensons...

Donc pourquoi je pense qu'on se dirige vers un mur ? Essentiellement pour deux choses fondamentales:


A) Nous n'acceptons pas la mort. Nous, comme humains, refusons d'affronter notre mortalité. Oh, bien sûr, nous pourrions déraper sur la spiritualité, sur la philosophie, avec un tel sujet... Mais pourtant c'est bien plus simple, bien plus terre à terre que ça le semble.
Non, ça commence par un refus bêtement esthétique de vieillir, on veut rester beaux, on veut figer notre jeunesse... puis tranquillement ça mute en illusion d'immortalité. On garde ''nos vieux'' en vie le plus longtemps possible parce qu'ils nous rappellent que la vie a une fin. On refuse de voir cette cruelle vérité en pleine face, parce que ça n'arrive qu'aux autres et que la médecine, la technologie va bien finir par nous sauver de tout n'est-ce pas...
Pourtant, rien n'est cruel dans cette vérité, c'est simplement le cycle naturel de la vie, et ce, depuis des milliards d'années. L'homme se réveille tout à coup, fier d'une conquête de la lune, bientôt mars, un jour la galaxie, pour se rendre compte qu'il n'est finalement qu'un animal avec une date d'échéance. C'est plus qu'un problème spirituel ou un problème philosophique, c'est un problème qui a des répercussions très concrètes dans notre quotidien, et même peut-être dans notre avenir comme espèce humaine. Cette crise Covid ne fait que jeter une lumière crue et brutale sur ce fait indéniable.


B) Nous n'acceptons pas la vie. Conjointement avec le fait de refuser d'accepter la mort, nous n'acceptons pas la vie. Depuis déjà plusieurs décennies, le déclin démographique est en marche dans les pays riches, le taux de natalité est en chute libre, et il n'y a pas assez d'enfants pour compenser naturellement la mort des vieux. L'équilibre est brisé. Et, dans un extraordinaire mais triste événement comme la crise Covid, nous poussons encore plus loin le confrontation vie et mort, en faisant payer les enfants, les jeunes, cet ultime symbole de la vie... et ce, de toutes les manières possibles: écoles fermées, distanciation sociales, sacrifices de leurs relations, santé mentale, et bien sûr avec une facture qu'ils vont devoir payer toute leur vie, avec des impôts et des taxes, via un emploi qui sera fort probablement... dans un système de santé devenu monstrueux, qui fera éventuellement les 2/3 d'un budget national.

En bref, les jeunes seront moins nombreux, moins heureux, et forcés à travailler pour maintenir des zombies enfermés dans une illusion d'immortalité.

Je ne vois aucune fin heureuse à cette équation. C'est assurément l'accélérateur au fond... vers un mur.
Cette crise Covid va provoquer une rébellion (que je souhaite ardemment) chez les jeunes, de manière générale, et j'ose espérer que la vie va finir par gagner sur la mort.

Parce que c'est bien de cela qu'il s'agit, d'un combat entre la vie et la mort, dont aucun virus n'est responsable, c'est de notre entière responsabilité.

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Ash
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06 févr. 2021, 08:35

Ce texte devrait faire partie de ta série aftermath non ? Une suite à ton 5e texte.

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Ash
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Inscription : 21 déc. 2020, 07:35

06 févr. 2021, 08:47

La mort est inévitable. Keep that in mind. La mort ne discrimine pas.

Pourquoi avoir peur de la mort ? Avons-nous peur de ne pas avoir assez vécu ? ou Avons-nous peur que la vie extraordinaire que l'on mène prenne fin ? Tant qu'à moi cette peur, ou du moins l'angoisse qu'elle provoque, est un symptôme de quelque chose de plus profond.
“Stop whatever you’re doing for a moment and ask yourself: Am I afraid of death because I won’t be able to do this anymore?” —Marcus Aurelius