Où en est la science...

par jon8

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jon8
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Inscription : 15 avr. 2017, 00:26

14 févr. 2021, 17:58

J'aime beaucoup Didier Raoult, mais ''ma'' source scientifique, celle envers laquelle je fais le plus confiance, c'est la revue Science & Vie. Ce n'est pas une source parfaite, rien ne l'est jamais, mais c'est ce qui s'en rapproche le plus à mes yeux.

Dans le numéro en kiosque au Québec au moment d'écrire ces lignes, le No. 1240 de janvier 2021, il est question de quelques points concernant la Covid-19. Le plus intéressant c'est concernant les SUPERPROPAGATEURS.

C'est, apparemment, la piste scientifique la plus sérieuse en ce moment pour venir à bout du Covid-19, rien de moins.

En effet, on a découvert que seulement 10% des personnes malades transmettent la Covid-19 à plus d'une personne. Il y aurait 70% de la population infectée par le sars-cov-2 qui ne transmettrait rien du tout. Énorme.

Maintenant, imaginez deux minutes le gaspillage immense, l'inefficacité monstrueuses des mesures de toutes sortes qui sont en place depuis un an....

S'il y a, par exemple au Québec, un total de 10,000 personnes infectés en real-time... Il n'y aurait du lot que 1000 personnes vraiment à risque d'en contaminer d'autres, ces ''superpropagateurs''.

Donc 0.00011% de la population.

La stratégie serait donc de faire du ''rétro-traçage'' de manière efficace et constante pour trouver ces quelques personnes qui font exploser les contaminations, au lieu de prendre des mesures drastique généralisées, qui sont l'équivalent d'aller à la pêche en haute mer en tirant des balles de fusil au hasard dans l'eau....

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14 févr. 2021, 18:09

Selon Joshua Schiffer, épidémiologiste de l'université de Washington, cette ''sur-dispersion'' constitue le grand point faible du virus.

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14 févr. 2021, 18:13

On ne sait pas encore, on ne l'a pas découvert jusqu'à maintenant, ce qui fait qu'une personne plus qu'une autre devient superpropagateur. Évidémment, c'est le plus gros point faible du virus pour le moment donc ce sera à surveiller. Il semble y avoir aussi une ''fenêtre'' chez ces personnes infectés, de 1 à 2 jours, même parfois avant les premiers symptômes, où la superpropagation prend place.

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jon8
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14 févr. 2021, 18:15

On souligne aussi dans l'article de S&V que les pays occidentaux (donc nous) avons étés obnubilés par le modèle de la grippe pandémique, alors que les pays asiatiques depuis le début prenne comme référence le SARS, ''une analogie beaucoup plus pertinente''.

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jon8
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14 févr. 2021, 18:16

Bref, plus les informations scientifiques sortent et se confirment, plus on découvre que nos grands décideurs, les dirigeants de notre pays, sont complètement dépassés par les événements. Littéralement à tous les niveaux imaginables.

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Ash
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Inscription : 21 déc. 2020, 07:35

16 févr. 2021, 05:50

Il semblerait que plusieurs études ont été réalisées sur le sujet, il y a de cela plus de 7 mois.

Bravo science et vie, mais ils sont un peu en retard.

7 juillet 2020
La loi des 20/80

Ce manque d’homogénéité est bien étudié en épidémiologie, notamment pour les maladies transmises sexuellement ou par des vecteurs (comme les moustiques). Plusieurs études portant sur les interactions entre hôtes et pathogènes ont ainsi mis en évidence ce qui est connu comme le principe de Pareto ou la loi des 20/80 : un petit pourcentage d’individus (20%) est en général responsable de la majorité des contaminations (80%).

Cette loi empirique semble se vérifier pour la transmission d’un grand nombre de pathogènes, dans plusieurs espèces animales, y compris pour les virus respiratoires. Les coronavirus, comme ceux qui causent le SRAS et le MERS, semblent des modèles du genre.

En 2015, l’éclosion du virus MERS-CoV en Corée du Sud, qui avait causé près de 200 cas, avait ainsi eu pour source principale un cas initial puis cinq super-propagateurs qui avaient largement disséminé le virus.

Plusieurs études préliminaires montrent que le SARS-CoV-2 n’échappe pas à la règle. « Notre modèle suggère même un schéma encore plus extrême, où environ 10% des malades seraient responsables de 80% des contaminations », explique Arika Endo, étudiant en épidémiologie à la London School of Hygiene & Tropical Medicine, au Royaume-Uni.

Il est le premier auteur d’une étude sur le point d’être publiée, qui propose un modèle de transmission de la COVID-19 basé sur les premiers cas répertoriés par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) jusqu’au 27 février 2020. Après cette date, l’OMS a cessé de détailler la provenance des cas dans chaque pays (cas importés ou locaux), en raison de l’explosion des courbes.

Selon ce modèle mathématique, seul un petit nombre d’individus infectés auraient contribué à la propagation de l’épidémie. « Empêcher les événements de super-propagation peut permettre de réduire drastiquement la transmission », concluent les auteurs. Sachant que le risque de contamination est nettement plus élevé dans les espaces clos qu’à l’extérieur, il semble donc raisonnable de limiter les rassemblements intérieurs denses si on souhaite contenir le virus.

Une étude israélienne, non publiée là encore, parvient aux mêmes conclusions que l’équipe britannique : de 1 à 10 % des individus infectés entraîneraient 80 % des infections secondaires. Cette fois, ce sont les analyses des séquences génomiques virales qui ont aidé les chercheurs à retracer les origines et le mode de propagation du virus SARS-CoV-2. Une analyse phylogénétique fondée sur des milliers de séquences échantillonnées dans le monde entier a montré que le virus avait été introduit en Israël par des voyageurs de retour des États-Unis. Ceux-ci ont contribué à sa propagation de façon disproportionnée par rapport à leur nombre.
https://www.quebecscience.qc.ca/sante/s ... -pandemie/


7 février 2021
BLOGUE / Il y a une étude absolument fascinante sur les «super-propagateurs» de la COVID-19 qui est parue la semaine dernière mais qui est restée pas mal sous les radars. Il vaut la peine d'y revenir, je pense, tant ses résultats sont éclairants — potentiellement, du moins, j'y reviens tout de suite...
Les auteurs de l'étude, soit principalement des chercheurs de l'Université Tulane en Louisiane, ont fait porter à près de 200 participants un masque qui mesure les quantités d'aérosols et de microparticules que l'on rejette autour de nous en respirant. Tous étaient en santé (aucun n'avait la COVID-19 ou un autre virus respiratoire) et ont tous porté le masque pendant au moins quelques minutes.
https://www.lesoleil.com/actualite/scie ... eb819f444a

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jon8
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16 févr. 2021, 10:57

Je pense que S&V se garde depuis toujours et sur n'importe quel sujet la proverbiale petite gêne, avant de publier quelque chose. Je suis d'accord avec le principe. On ne bouscule pas la science.


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jon8
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Inscription : 15 avr. 2017, 00:26

31 mars 2021, 11:47

ce serait une perte énorme, très triste :scare: