L'idiot, le génie ou le martyre

par jon8

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jon8
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Inscription : 15 avr. 2017, 00:26

22 sept. 2021, 10:36

Son histoire est fascinante.

Peut-être le plus beau snapshot de contestation depuis les débuts de cette crise.

Un homme dans la quarantaine ''le prédateur en puissance'', immigrant noir foncé ''l'étrange''. Déjà toute la recette de base pour éveiller la méfiance, consciente ou non.

Un pur produit de cette crise.
Spécialiste de la géométrie arithmétique qui a entamé des études doctorales à l’Université de Montréal après avoir émigré du Cameroun, l’homme de 43 ans a récolté pour plus de 35 000 $ de contraventions pour refus de se conformer aux décrets sanitaires depuis le début de la pandémie.
Le militant anti-vaccin, qui a démissionné de son poste de professeur de mathématiques au Collège Jean-de-Brébeuf en février dernier – par refus de porter le masque –, admet lui-même qu’il a « tout perdu » dans son combat contre les mesures sanitaires. « Je suis prêt à aller en prison pour mes convictions, dit-il. J’aime mieux être entre quatre murs qu’avoir la conscience emprisonnée en collaborant au mensonge. »
Il y a quelque chose de fondamentalement magnétisant et aussi épeurant dans son histoire. Le gars se fait bien sûr dépeindre dans La Presse comme une bébitte, un pauvre humain qui a mal viré, exactement comme un chic type qui tomberait profond dans la drogue dure, et qu'on retrouve dans une ruelle la seringue dans la jambe.

L'approche bêtement condescendante du journaliste -pressé par la ligne éditoriale de ce média matantaïsé jusqu'à la moëlle- qui étudie la bébitte au travers des grilles de ce nouveau zoo social, mêlé à une espèce de pitié faussement teintée d'empathie, all for the sake of the fucking show... Wow, de toute beauté, vraiment. Avalez ça, lectorat de La Presse, avalez! Votre jugement est déjà bien engourdi, vous prendrez bien un peu de dessert, non?

Nous en sommes là, chers amis. Lisez l'article au complet, un pur délice. Nous en sommes là. Les histoires humaines commencent à sortir, après 18 mois à se faire noyer quotidiennement de chiffres de morts par des médias qui cherchent maintenant à gruger autre chose... Ils ajoutent du tabasco à la soupe, hop! Nouvelle recette.

Quoi de mieux que l'histoire du pauvre idiot du village?

Je vais vous le dire, ce qu'il y a de mieux encore: Raconter l'histoire d'un être humain qui fait un suicide social, un être humain ''brillant et poli'' qui se retrouve dans le fond d'une ruelle avec une seringue planté dans la cuisse.
Yvan Saint-Aubin, professeur de mathématiques à l’Université de Montréal qui lui a enseigné un cours à la maîtrise, s’explique mal comment cet étudiant « extrêmement intelligent et absolument charmant » s’est ainsi « radicalisé ». « Je ne me rappelle pas de lui comme d’un élève qui aimait la confrontation », dit-il.

« Il doit être très convaincu de ses arguments, au point où je me suis demandé : est-ce qu’il s’est créé un monde parallèle, ou si c’est simplement qu’il analyse les chiffres différemment, au point de considérer qu’autant de gens qui meurent, ce n’est pas beaucoup à ses yeux ? se demande M. Saint-Aubin. Je n’arrive pas à m’expliquer. »

D’autres anciens professeurs et ex-collègues qui ont accepté de parler à La Presse à condition de ne pas être nommés l’ont aussi décrit comme un homme très poli et d’une grande intelligence.
De toute beauté n'est-ce pas? Un genre d'avertissement emballé dans du papier rose fluo, digne de l'ambiance sanitariste et fortement Orwellien qui s'enracine sur notre joyeuse petite planète...
En gros, sachez, mesdames & messieurs, que nul n'est à l'abri. Vos enfants peuvent se faire radicaliser. Vous pourriez, vous-mêmes, vous réveillez dans un fond de ruelle si vous abusez trop de la drogue contestataire. Obéissez, avalez la soupe, faites ce que le gouvernement vous dicte. Si vous voulez contester, ravaler je vous pries. C'est pour votre bien, mais surtout celui à tous.


Il est régulièrement entouré d’un petit groupe de supporters, dont plusieurs ne cachent pas leur adhésion à des idées complotistes. Mais François Amalega préfère ramener le débat à une stricte affaire de chiffres. Il martèle que l’âge moyen des personnes mortes de la COVID-19 au Québec est de 84 ans. « Je ne renie pas le fait qu’il y a des gens qui meurent à cause de la COVID-19 ! Je ne dis pas le contraire. Mais je crois que les mesures implantées par le gouvernement sont inutiles et détruisent notre tissu social. Je veux mettre fin à ça », dit-il.

Selon lui, le gouvernement pourrait facilement créer de nouveaux hôpitaux de fortune pour traiter les personnes atteintes de la COVID-19. « Ce n’est pas le personnel médical qui manque », balance-t-il, écartant du revers de la main que de nombreuses ruptures de service touchent le système de soins de santé. Pour François Amalega, c’est le gouvernement lui-même qui crée des pénuries en interdisant aux employés non vaccinés de travailler dans les hôpitaux. La vaccination sera obligatoire pour les travailleurs de la santé à partir du 15 octobre.
Un mathématicien du Cameroun, installé au Québec, qui vient de suicider sa nouvelle vie, pourtant tout près du doctorat... Un snapshot fascinant, disais-je.

Seul et contre tous, il vise déjà la jugulaire: les chiffres, les faits. Mais non, mon petit. Tu vas te faire écraser par la machine. Personne t'as averti? Mon pauvre petit. Tu va te faire broyer par la machine médiatique, par le journaliste en mission, par les témoignages de tes anciens profs, collègues et amis. Et si tu vas trop loin, on va te mettre dans une belle petite cage.

Plus que tout, tu vas servir d'exemple pour les autres. Tu vas servir d'avertissement. ''Voyez ce qu'il advient lorsque vous n'obéissez pas''. Voyez la finesse dans la mise en scène. Un pauvre immigrant qui avait tout dans la vie, et qui va tout perdre pour une raison stupide: refuser d'avoir sa conscience emprisonnée.


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