Les plus beaux textes de CHANSONS (français & english)

par jon8

Avatar de l’utilisateur
jon8
0
7
1
1
6
Inscription : 15 avr. 2017, 00:26

04 juin 2019, 12:48

Des suggestions?


Copiez-collez à volonté!

Avatar de l’utilisateur
jon8
0
7
1
1
6
Inscription : 15 avr. 2017, 00:26

04 juin 2019, 12:49

Je commence avec Thom Yorke.


This is a waltz thinking about our bodies
What they mean for our salvation
With only the clothes that we stand up in
Just the ground on which we stand
Is the darkness ours to take?
Bathed in lightness, bathed in heat
All is well, as long as we keep spinning
Here and now, dancing behind a wall
When the old songs and laughter we do
Are forgiven always and never been true
When I arrive, will you come and find me?
Or in a crowd, be one of them?
Wore the wrong sign back beside her
Know tomorrow's at peace



Paroliers : Thomas Edward Yorke
Paroles de Suspirium © Warner/Chappell Music, Inc

Avatar de l’utilisateur
chibougue
0
2
3
4
6
Inscription : 24 mai 2017, 11:45

05 juin 2019, 06:27

hubert felix thiefaine, confession d'un never been

Les joyeux éboueurs des âmes délabrées
Se vautrent dans l'algèbre des mélancolies
Traînant leurs métastases de rêve karchérisé
Entre les draps poisseux des siècles d'insomnie
Ça sent la vieille guenille et l'épicier cafard
Dans ce chagrin des glandes qu'on appelle l'Amour
Où les noirs funambules du vieux cirque barbare
Se pissent dans le froc en riant de leurs tours

J'ai volé mon âme à un clown
Un cloclo mécanique du rock'n'roll cartoon
J'ai volé mon âme à un clown
Un clone au coeur de cône du rêve baby baboon
J'ai volé mon âme à un clown

Je rêve d'être flambé au dessus du Vésuve
Et me défonce au gaz échappé d'un diesel
À la manufacture métaphysique d'effluves
Où mes synapses explosent en millions d'étincelles
Reflets de flammes en fleurs dans les yeux du cheval
Que j'embrasse à Turin pour en faire un complice
Ivre de prolixine et d'acide cortical
Je dégaine mon walter PPK de service

J'ai volé mon âme à un clown
Un cloclo mécanique du rock'n'roll cartoon
J'ai volé mon âme à un clown
Un clone au coeur de cône du rêve baby baboon
J'ai volé mon âme à un clown

Bien vibré, bien relax en un tempo laid back
Rasta lunaire baisant la main d'Oméga Queen
Je crache dans ma tête les vapeurs d'ammoniaque
D'un sturm und drang sans fin, au bout du never-been
Fac-similé d'amour et de tranquillisants
Dans la clarté chimique de ma nuit carcérale
Je suis l'évêque étrusque, un lycanthrope errant
Qui patrouille dans le gel obscur de mon mental

J'ai volé mon âme à un clown
Un cloclo mécanique du rock'n'roll cartoon
J'ai volé mon âme à un clown
Un clone au coeur de cône du rêve baby baboon
J'ai volé mon âme à un clown.

Paroliers : Jean-Philippe NATAF / Hubert-Félix THIEFAINE
Paroles de Confessions d'un Never-Been © Lilith Erotica, Malifusic

Avatar de l’utilisateur
chibougue
0
2
3
4
6
Inscription : 24 mai 2017, 11:45

05 juin 2019, 06:46

Thiéfaine est un virtuose du verbe. J'ai choisi cette chanson parce que c'est avec elle que je l'ai découvert. Un choc. Je me souviens m'être dit: "Quoi?? On peut faire dire ça à une chanson pop!!?!?!!"

Avatar de l’utilisateur
chibougue
0
2
3
4
6
Inscription : 24 mai 2017, 11:45

07 juin 2019, 22:58

La Ville s'endormait
Jacques Brel

La ville s'endormait
Et j'en oublie le nom
Sur le fleuve en amont
Un coin de ciel brûlait
La ville s'endormait
Et j'en oublie le nom
Et la nuit peu à peu
Et le temps arrêté
Et mon cheval boueux
Et mon corps fatigué
Et la nuit bleu à bleu
Et l'eau d'une fontaine
Et quelques cris de haine
Versés par quelques vieux
Sur de plus vieilles qu'eux
Dont le corps s'ensommeille

La ville s'endormait
Et j'en oublie le nom
Sur le fleuve en amont
Un coin de ciel brûlait
La ville s'endormait
Et j'en oublie le nom
Et mon cheval qui boit
Et moi qui le regarde
Et ma soif qui prend garde
Qu'elle ne se voit pas
Et la fontaine chante
Et la fatigue plante
Son couteau dans mes reins
Et je fais celui-là
Qui est son souverain
On m'attend quelque part
Comme on attend le roi
Mais on ne m'attend point
Je sais depuis déjà
Que l'on meurt de hasard
En allongeant les pas

La ville s'endormait
Et j'en oublie le nom
Sur le fleuve en amont
Un coin de ciel brûlait
La ville s'endormait
Et j'en oublie le nom
Il est vrai que parfois près du soir
Les oiseaux ressemblent à des vagues
Et les vagues aux oiseaux
Et les hommes aux rires
Et les rires aux sanglots
Il est vrai que souvent
La mer se désenchante
Je veux dire en cela
Qu'elle chante d'autres chants
Que ceux que la mer chante
Dans les livres d'enfants
Mais les femmes toujours
Ne ressemblent qu'aux femmes
Et d'entre elles les connes
Ne ressemblent qu'aux connes
Et je ne suis pas bien sûr
Comme chante un certain
Qu'elles soient l'avenir de l'homme

La ville s'endormait
Et j'en oublie le nom
Sur le fleuve en amont
Un coin de ciel brûlait
La ville s'endormait
Et j'en oublie le nom
Et vous êtes passée
Demoiselle inconnue
À deux doigts d'être nue
Sous le lin qui dansait

Paroliers : JACQUES BREL
Paroles de La Ville s'endormait © Sabam