Le mythe de l'obsolescence programmée

par jon8


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Inscription : 12 juin 2017, 13:42

17 juil. 2017, 20:36

Le lien suivant parle du sujet et donne des espérances de vie dans des foyers et cela est réduit :

https://www.lamdd.org/sites/default/fil ... nv2013.pdf


La programmation c'est tout cela et non pas la durée de vie de l'appareil forcément.

Et c'est la société dans son ensemble aussi la durée de vie des commerces, des couples, des emplois gardés au même endroit. Mais il y en a qui durent à long terme et très long terme mais la durée moyenne et typique est plus courte.

Pour la société de consommation elle est déjà là depuis fort longtemps avec ses avantages et inconvénients et excès. C'était dénoncé déjà dans notre jeunesse, la commercialisation des Fêtes qui avant étaient plus religieuses.

Le passé est loin d'être mieux sur toute la ligne et on ne voudrait pas vivre à leur époque. Pour certains moments historiques ou importants pour des personnes qu'on a connu évidemment qu'on aimerait cela voir cela. Notre monde est meilleur que l'ancien bien que pas pour tout le monde.

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Verbo
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Inscription : 12 juin 2017, 13:42

18 juil. 2017, 00:26

Les touches sur le clavier du portable qui s'effacent ou qui décollent si ce n'est pas de l'obsolescence programmée c'est quoi ? Bon une personne se plaint elle sur Twitter et de produit Apple et cela commence après 2 ans... C'est pire que celui qui a une marque économique et qui est rendu dépassé 5 ans.

Ce n'est pas juste la technologie c'est l'équipement itou.

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jon8
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18 juil. 2017, 12:41

J'aimerais bien pondre un texte long de même pour expliquer/démontrer le non-sens de ce mythe qu'est l'obsolescence programmée, mais par manque de temps je vais me contenter d'ajouter aux deux excellentes analyses (j'insiste: excellentes) de Francis Vailles. Bullet point style.
  • La quête du bas prix est une dynamique dictée par le consommateur et non pas par les manufacturiers.
  • La job d'un manufacturier (d'une business, en fait) est de répondre le mieux possible à un besoin. Sa survie en dépend.
  • L'écrasante majorité des consommateurs font preuve de paresse quant à l'étape du magasinage. Et ce, pour tout.
  • Le bas prix fait plus vendre (volume) que la qualité. Une qualité dont il est parfois difficile voire impossible d'en faire la démonstration.
  • La quête du bas prix absolu, forcément, va réduire la qualité intrinsèque d'un produit ou d'un service passé un point donné.
Voilà les grandes lignes.

Dans le fond, il n'y a pas grand chose à ajouter. C'est une problématique archi-simple: la qualité générale des produits est médiocre parce que le consommateur lambda s'en contente. Et, souvent, il s'en contente parce qu'il est paresseux ou ignorant ou les deux.

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pezzz
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18 juil. 2017, 17:39

jon8 a écrit :
18 juil. 2017, 12:41
C'est une problématique archi-simple: la qualité générale des produits est médiocre parce que le consommateur lambda s'en contente.
Analyse superficielle. Le consommateur lambda ne se contente pas de ces produits parce que c'est dans sa nature de rechercher le médiocre. Il s'en contente d'une part parce qu'il est bombardé de marketing 24/7 qui conditionne ses comportements de consommateur et, d'autre part, parce que sa situation financière ne lui laisse pas-le-choix de se contenter du médiocre.

C'est une roue qui tourne. Blâmer la qualité des produits sur une supposée paresse innée du consommateur c'est à courte-vue.

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pezzz
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18 juil. 2017, 17:40

Et je renchérirais : l'analyse de Vailles n'est pas excellente, elle est sophistique et fait drôlement tapis-de-porte.

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jon8
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18 juil. 2017, 17:47

Il s'en contente d'une part parce qu'il est bombardé de marketing 24/7 qui conditionne ses comportements de consommateur et, d'autre part, parce que sa situation financière ne lui laisse pas-le-choix de se contenter du médiocre.
Bin non, pezzz, c'est tout faux.

Diantre, la secte anti-capitaliste a fait des dommages, hein ?

:sad:

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18 juil. 2017, 17:51

C'est fou pareil, n'est-ce pas?

Carrément coincés que nous sommes, les gens raisonnables (copyright stuff, yeah!), entre une gang de réactionnaires-gauchistes-végécolos et... le fou furieux au sud qui donne une raison d'être aux gogovégécolos! (copyright stuff again)

DAMN!

Drôle d'époque. Drôle d'époque!
;(

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jon8
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18 juil. 2017, 17:59

pezzz a écrit :
18 juil. 2017, 17:40
Et je renchérirais : l'analyse de Vailles n'est pas excellente, elle est sophistique et fait drôlement tapis-de-porte.
L'excellence des articles de Vailles tient du fait qu'il frappe là où ça fait mal. L'homme de paille? Un bien moindre mal si c'est pour faire comprendre par l'absurde. Ça fait réfléchir vite et bien. C'est déjà mieux que pas pentoute, right? À l'ère où le consommateur google 5 secondes et quart pour savoir s'il achète de quoi ou non, lui expliquer des concepts du bon consommateur tient du défi. Tant mieux si son article a fait réagir.

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18 juil. 2017, 18:06

@jon8 Votre point de vue est plus biaisé que celui de Vailles qui représente lui surtout le point de vue en économie de l'école néo-classique et encore là dans le livre ils font des mises en garde, c'est le point de vue de l'économiste et acceptant le postulat de la souveraineté du consommateur, si tu n'acceptes pas cela, bien aucunes des analyses dans le manuel sont valables.

Mais pour ton point de vue, il est même plus celui d'un producteur, du côté de l'offre plus que de la demande et mettant la faute sur les consommateurs. Bien oui, ils n'achètent pas en grand nombre les produits de luxe car ils sont trop paresseux. Bien non ce n'est pas la souveraineté du consommateur, c'est plus de dire qu'il est le mieux placé pour faire lui-même ses choix. POINT DE L'ÉCONOMISTE ET ÉCOLE NÉO-CLASSIQUE.

Mais tu n'es pas que CONSOMMATEUR DANS LA VIE, tu es aussi citoyen, père, frère , conjoint, ami, etc. Il y a des valeurs autres !!!! Cela devient philosophique aussi comme les Dix30 et les boulevard Tashereau et la banlieue en général avant...

Les intellectuels bobos vont snober les choix de la population, les vendeurs SNOBS aussi. Une bijouterie de luxe à Montréal paraît-il avait retourné ma mère qui était avec sa montre et lui disant d'aller chez La Baie, elle était allée chez Ogilvy et eux l'avaient servie.

Non mais je ne réponds absolument pas avec des points mais avec la Kaléidoscope ou si on parle de nos études encore avec Gareth Morgan et ses métaphores. Cela veut dire que je les regarde et les explore toutes.

Il n'y a pas qu'UNE EXPLICATION, UNE ANALYSE DE VOIR LE MONDE. Mais la mienne ? Je suis l'INDIVIDU qui doit essayer de se débrouiller là-dedans, un lien plus à gauche que je crois avoir donné dit qu'on peut résister INDIVIDUELLEMENT mais eux c'est la masse qu'ils regardent. Individuellement c'est moins pertinent à leur analyse.

Souverainté du consommateur. Tiens j'aimerais bien mieux Frites Alors mais je dois me contenter de McDo ou encore de Subway. Et même à Montréal, le McDo est ouvert bien plus tard.

C'est l'OFFRE ET LA DEMANDE. Et avec toutes les conditions de marché, la concurrence pure et parfaite n'existe pas.

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jon8
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18 juil. 2017, 18:13

Francis Vailles, de son 2e article du ''Vieux Frigo''
la moindre durabilité des produits tient davantage aux exigences des consommateurs pour des bas prix qu'au complot des manufacturiers. Et aussi, bien sûr, au coût élevé de la main-d'oeuvre pour la réparation et à la vitesse des avancées technologiques.
Voilà.

Je défi n'importe qui ici de PROUVER le contraire. Le moindrement que vous comprenez comment fonctionne la ''game industrielle'', vous savez parfaitement que c'est d'une logique implacable.

Même la compagnie Apple (qui me tape parfois sur le petit nerf) je serais incapable de les accuser d'obsolescence programmée. PIRE: c'est peut-être l'inverse! C'est la compagnie qui fait le plus en ce moment pour redonner la valeur à la qualité! S'tu assez fort ça?
Le marché de l'usagé pour les produits Apple est un OVNI en soit: la valeur de revente défi l'entendement, et ce, même pour des produits qui n'aurait aucune valeur chez le compétiteur équivalent. Pourquoi? Parce que c'est encore fonctionnel. Ça répond aux besoins. Ça inspire confiance.

Faut jamais sous-estimer le pouvoir d'auto-régulation d'un marché. Quand c'est de la marde, c'est de la marde pis ça va se savoir à la vitesse de l'éclair. Surtout à l'ère des réseaux sociaux. L'humain de modèle standard est paresseux mais aussi fondamentalement insécure. Tout de suite après s'être pogné le beigne le moins fort possible, il va vouloir s'assurer que l'achat ne va pas lui péter dans les mains. Toyota vend des chars poches depuis 20 ans au Québec à cause du spectre de fiabilité (réel ou perçu) qui flotte au dessus de la marque. Un exemple parmis un million.

Y a pas de complot planétaire contre le consommateur. C'est un mythe et, franchement, c'est débile.

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jon8
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18 juil. 2017, 18:29

Mais pour ton point de vue, il est même plus celui d'un producteur, du côté de l'offre plus que de la demande et mettant la faute sur les consommateurs. Bien oui, ils n'achètent pas en grand nombre les produits de luxe car ils sont trop paresseux.
En aucun cas je ne prétend que le consommateur doit acheter un produit de luxe (qualité perçue ou réelle) s'il veut éviter des désagréments (lire: se faire fourrer).

Ne mélangeons pas ''Luxe'' et ''Qualité'', je vous pries. Il faut faire la nuance, sinon le débat n'ira pas loin.

Prenons un hamburger. Objet anti-luxe par excellence. Du moins, les versions non-hipster }:)

D'un côté tu as le hamburger McDo ou Burger King. Environ 600 calories, souvent en promo à moins de 2 ou 3 piasses.

Puis, tu as le hamburger de resto où tu as le service au table. Environ 900 calories, souvent vendu en assiette salade/frites pour 10-15 piasses.

Entre les deux? Mettons Five Guys. La chaine de nos voisins du sud qui commence à se faire connaitre et qui mise sur le nivellement par le haut du sandwich archi-connu. Idem, environ 800 calories, juste du frais, pas de flafla, décor et ambiance nul au cube. 7-8 piasses juste le sandwich.

Voilà.

McDo c'est une grosse machine qui baigne dans l'huile, no pun intended, c'est une dynamique centrée sur le PRIX. On vend un PRIX. S'ils pouvaient vendre des hamburgers à 25 cennes, en mettant une crotte de lapin entre deux miettes de pain, ils le feraient si la demande et les gouvernements validaient. C'est bête de même. Ils vont aux limites de l'acceptable. Pis c'est leur job de le faire. 'sont littérallement payés pour ça (!)

Ensuite, le facteur prix prend un peu moins d'importance et on se retrouve sur le terrain de L'EXPÉRIENCE. On veut vivre quelque chose. Purement gustatif (et digestif -snare shot Mcdo!-) dans le cas de Five Guys, puis on ajoute l'ambiance (détente, social si avec des amis/famille) lorsqu'on parle de resto avec service aux tables.

Bon, maintenant, je pourrais reprendre ce genre d'exemple et l'appliquer sur n'importe quoi que nous consommons. N'importe quoi.