Mais ça, franchement, c'est indigne du reste de ton texte... On parle ici d'un raccourci intellectuel d'origine virale, probablement que tu as pogné ça à l'UQAM...
Bon bon bon, le corollaire sine que non... Petits bravos, petits bravos, on voit tout de suite l'image d'un gros monstre boursouflé qui s'apprête à exploser comme le bonhomme Michelin dans Ghostbusters. Ça frappe l'imaginaire, n'est-ce pas?Au contraire, je pense que le discours du capitalisme vert manque de radicalisme et de lucidité. L'essence du capitalisme (vert ou non) est l'accumulation du capital, dont le corollaire sine qua non est la croissance infinie. Hors, la notion même de croissance infinie est antinomique d'avec la cause environnementale, le fondement des changements climatiques étant la finitude des ressources et l'incapacité de la planète à poursuivre son oeuvre d'auto-régénérescence en raison de sa surexploitation. C'est notre rapport même à la nature et, surtout, à nos modes de production (donc au capitalisme) qu'il faut repenser.
Me semble que la go-gauche, et plus spécifiquement sa branche anti-capitaliste, nous prédit l'apocalypse et l'effrondrement du capitalisme depuis... euh.. depuis l'invention du capitalisme? Ou peut-être 2 jours après, je ne me souviens plus exactement...
Le mythe ''de la croissance infinie'' est complètement dans les patates sans-OGM. Ça ne réflète en rien la mécanique réelle du capitalisme. Macro et Micro, c'est limité. On parle ''d'infini'' seulement dans l'optique qu'une organisation, une compagnie, une business, est théoriquement en mesure de croître sans limite. Dans les faits, c'est bien sûr impossible... et pour bien d'autres raisons que la limite des ressources disponibles...
Non. Dans les faits, la loi de l'offre et de la demande régule cette ''soif de l'infini'' en injectant dans l'équation des compétiteurs (plus de qualité pour moins cher), le phénomème de rupture technologique, les effets de mode, saturation de marché, les obstacles des gouvernements (protectionnisme, régulations, etc...) et finalement les cycles économiques.
Bref, une business, ça naît, ça croît, ça stagne pis ça crève.
Dans cette vision diabolique et hystérique d'un ''capitalisme sauvage qui vise l'infini'', on pense voir poindre à l'horizon une grosse bébitte immortelle OU une hydre multi-têtes, qui survie après une série de décapitations. Y a rien de cela.
Épargnons-nous le lien wiki pour le Capitalisme, et plongeons au coeur de la patente:
Le capitalisme est simplement un système qui permet d'organiser la production des biens et services de l'humanité, pour l'humanité.
Le système bancaire étant l'acolyte, un peu parasitaire mais tout de même nécessaire, même si sa forme actuellement n'est pas optimale...
Therefore, le capitalisme ''vert'' n'est rien d'autre qu'un ''nouvel'' ensemble de produits et services, qui demande d'être organisé, dans sa production et dans sa distribution. Bref, c'est un nouveau marché. Une nouvelle industrie. Nouveau dans le sens que c'est rendu gros. Gigantesque, même.
Donc? Donc, ce marché, cette industrie, fait partie d'une mouvement -plus large- de rupture technologique. C'est à dire une vague de fond qui fait que d'anciennes technologies ou modes de vie (moteurs à combustion, pailles en plastique, carnivorisme, etc...) seront remplacés progressivement, en tout ou en partie.
Il n'y aura pas de croissance infinie, dans le sens qu'il n'y aura pas de cumulatif de mangeux de viandes + végétaliens, ou de gros chars à combustion avec des flottes de Tesla, ou de centrales hydro-électriques et d'usines au charbon... Forcément, UN vas disparaitre au profit de l'AUTRE.
Non, Pezzz.. Tu veux connaitre le véritable coupable de cette vision apocalyptique de ''L'infinie'' ?
Surpopulation.
Et pour gérer ce qui semble être inévitable (à quand une Greta qui va avoir le guts de dire devant l'ONU ''instaurez des lois contre la procréation!!'' ''Les bébés c'est la mort de l'humanité!, écoutez la science!!'' ??) nous allons avoir grandement besoin des ruptures technologiques et de son moteur, le capitalisme.