Le secret de l'univers sur un post-it.

par jon8

Avatar de l’utilisateur
jon8
0
7
1
1
6
Inscription : 15 avr. 2017, 00:26

20 oct. 2019, 00:25

Image

Communication. Analyse #1
Bon, allez! Je vais me faire plaisir.
C'est mon blog après tout, non ? Préparez donc votre scaphandre, nous allons faire de la plongée en eaux profondes.

Je disais ici que je voulais parler des aspects psychologiques et philosophiques des films Inception et Shutter Island. Entre autres.
Je n'ai eu de temps que pour effleurer le sujet du contenu, sans remonter jusqu'à la source des choses; la Communication. Avec un grand ''C''.

Une citation frappante de Stanley Kubrick:

''Il y a un thème dont je suis conscient et qui se retrouve dans tous mes films : l’échec de la communication.''

D'abord, avant de poursuivre, entendons-nous sur la signification du mot. Il serait drôlement ironique de discuter de ce sujet à partir d'un malentendu, n'est-ce pas ? hé! Vous là bas! Arrêtez de rire, c'est pas une foire, ici! Allez broutiller ailleurs, tiens...
Bon. Maintenant que nous sommes entre plongeurs certifiés, allons-y:

Communication: est l'action, le fait de communiquer, d'établir une relation avec autrui, de transmettre quelque chose à quelqu'un, l'ensemble des moyens et techniques permettant la diffusion d'un message auprès d'une audience plus ou moins vaste et hétérogène et l'action pour quelqu'un...Elle concerne aussi bien l'être humain (communication interpersonnelle, groupale...) que l'animal et la plante (communication intra- ou inter- espèces) ou la machine (télécommunications, nouvelles technologies...), ainsi que leurs hybrides : homme-animal; hommes- technologies... C'est en fait, une science partagée par plusieurs disciplines qui ne répond pas à une définition unique.

Vous pouvez vous amuser des heures durant à fouiller le sujet qui est d'une complexité intellectuelle inouïe.

Je préfère personnellement plonger encore plus profond, jusque dans les abysses. Heureusement les amis, j'ai pensé à vous faire un dessin. Vous savez la beauté de la chose ? Les trucs immensément complexes sont parfois d'une incroyable simplicité. Eh oui.

La partie ''A'' sur le schéma, c'est le message. C'est le contenu dans sa forme la plus pure. Un bébé a faim, son message c'est: ''je veux manger''. Pour quelqu'un en train de se noyer dans un lac, le message c'est ''aidez-moi!''.

La partie ''B'' sur le schéma, c'est le vecteur. Si le dessin à vaguement l'air d'un spaceship sur le bord d'un faire une invasion, c'est parce que c'est justement le cas! Le vecteur est le moyen de transport du message, du contenu. Son efficacité tient essentiellement du fait qu'il pourra délivrer le message au destinataire choisi par l'émetteur.
Le vecteur du message ''je veux manger'' ? Les cris, les pleurs.
Le vecteur du type en train de boire la tasse ? Des grands gestes, des cris.

La partie ''C'' sur le schéma, c'est le bouclier. Cette section est celle du récepteur potentiel de tous les messages envoyés. Et il y en a beaucoup. Le vecteur doit percer cette carapace pour livrer le message de l'autre côté. Plusieurs types de vecteurs pour différents types de boucliers. Le bouclier qui empêchera le bébé de transmettre son message ''j'ai faim'' peut aller du fait que le vecteur (cris, pleurs, ondes sonores) n'est pas assez puissant pour atteindre quelqu'un ayant la capacité de l'aider au fait que ses cris ou pleurs ne suscitent pas assez d'empathie chez le récepteur potentiel pour agir. Même chose pour le nageur maladroit.

La base est relativement simple à comprendre. Mais voyons maintenant où ce processus de communication peut échouer, en dehors du fait que le vecteur peut échouer:

Un vecteur B est en mesure de percer le bouclier C, mais le message A est trop dilué par le vecteur B pour être efficace à la livraison.

Exemple: pour bien percer les bouclier coriaces, un documentariste utilise les images-chocs et un build-up démagogue (vecteur) dans le but de bien implanter un message XYZ par un dynamitage émotif. Le vecteur fonctionne et le bouclier est percé, en partie. Malheureusement, le récepteur ne retient que l'impression émotive du vecteur et non le message dans sa forme dénudée.

L'émotion n'est jamais le message. Jamais. C'est toujours un vecteur. Et comme c'est un vecteur diablement efficace contre bien des boucliers, les boucliers se durcissent. Plus ils se font bombarder, plus ils développent des systèmes de défense anti-vecteur.

Le message dans sa forme la plus pure existe toujours dans le but de créer de l'action, du mouvement. Mouvement immuable au fonctionnement de tout ce qui existe. Indissociable du concept même d'évolution. Sans mouvement, tout fige. Tout s'arrête.

Un message sans vecteur efficace est un message condamné à mourir. Et à terme, son émetteur peut également mourir. De même qu'un récepteur sans bouclier efficace est condamné à mourir sous les bombardements incessant des vecteurs indésirables, provoquant tout plein de mouvements, d'actions, mettant en péril le récepteur.

Vous voyez l'aspect profondément combatif de la chose ? L'idée d'un l'affrontement perpétuel ?

La savoureuse citation suivante, tirée du film Shutter Island, exprime très bien le concept:


''We wage war, we burn sacrifices, we pillage and plunder and treat at the flesh of our brothers and why? Because God gave us violence to wage in his honor. ''

''There is no moral orders as pure as this storm. There's no moral order at all. There's just this: can my violence conquer yours? ''

''If I were to sink my teeth into your eye, right now, could you stop me before I blinded you?''

- Give it a try.

''That's the spirit.''


J'ai observé avec le temps que les individus fuyants la confrontation (sous toutes ses formes -micro/macro confrontations) sont des individus ayant peur du mouvement, de l'action. Et, ultimement, ils sont dans un mode défensif qui les exposes à une position de faiblesse. Je dis ''position de faiblesse'' de façon très générale, très vague, englobant des choses qui vont au delà de l'individu en tant que tel et même de l'espace-temporel qu'il habite.

Le danger avec le mode défensif c'est d'optimiser le bouclier pour certains types de vecteur au détriment (c'est toujours au détriment de) d'autres types de vecteurs, potentiellement intéressants pour le récepteur.
Le bouclier ne travaille pas toujours pour le récepteur, il fait sa job, point. Être émotivement insensible peut être utile dans certaines circonstances mais très dangereux dans d'autres. Ne pas écouter son conjoint parce que rien de ce qu'il dit n'a habituellement d'intérêt peut avoir des effets très pervers.

Visionner des centaines de films hollywoodiens peut former une carapace qui provoque un préjugé défavorable (et parfois irréversible) envers tout nouveau film venant des États-Unis, quel qu'il soit.

Le cynisme ambiant envers la politique, aidé par les médias de masse et le bouche à oreille, peut très sérieusement handicaper un système démocratique, provoquant une épidémie de couches d'écorces partout dans la population.

Le cercle vicieux, parce qu'il y en a un, c'est que plus l'écorce est coriace, plus le vecteur se doit d'être tenace... Et plus le message encapsulé dans le vecteur se fait brasser au point de risquer des dommages permanents.

L'accès à internet va techniquement accélérer le processus de communication à un niveau jamais connu dans l'histoire de l'humanité.

La désinformation (vecteur) frappe et frappera encore comme un marteau-piqueur, s'affûtant de jour en jour.
Les gens seront confrontés au fait que leur bouclier les protèges mais aussi les isoles dangereusement. Et le seul moyen d'éviter cela c'est d'accepter la confrontation, donc le mouvement.

Dans le film Inception, la désinformation atteint son apogée dans une superbe séquence qui démontre avec brutalité ce que j'explique ici:

Le personnage de Marion Cotillard croit se protéger de l'illusion en s'enfermant précisément dans une illusion. Croit-on, du moins. Le personnage de DiCaprio a provoqué cet état en utilisant un très puissant vecteur (modification de son point de repère réel) pour une cause qu'il croyait juste. L'effet fut de rendre le bouclier encore plus fort qu'une autre éventuelle attaque de vecteur, incluant ses propres pensées, sa propre logique. Ironie de la chose, le spectateur participe lui-même à cet état de doute, amplifiant l'effet global du film.

Dans le film Shutter Island, le personnage de DiCaprio s'enferme dans son bouclier, consciemment, pour éviter la souffrance d'un vecteur qu'il croit lui être fatal à terme.

Ces deux films sont des vecteurs efficaces, parce qu'ils provoquent des discussions, du mouvement. Le message est livré. L'interprétation du (des) messages n'importe aucunement. Seul le mouvement provoqué importe.

La communication c'est cet élément que rien ni personne ne peut arrêter. C'est le mouvement dans sa forme la plus pure.

L'affrontement entre un vecteur et un bouclier n'a pour but que de livrer un message, sans pollution extérieur.
Si, en cours de route, l'affrontement perd son but initial, au profit d'un affrontement accessoirisé, ça ne fera que comprimer un mouvement qui se déploiera, de toute manière, au détriment de l'émetteur et du récepteur.


P.S. Toute la vulgarisation, l'humour et le petit dessin inséré dans ce message est un vecteur destiné à percer des boucliers pour livrer ce message. CQFD. Je vous dis ça comme ça...


* Comme je semble être parti pour la gloire avec mes ''Analyses numérotées'' à propos de tout, j'inaugure d'un coup de clavier la catégorie qui s'impose.


Avatar de l’utilisateur
jon8
0
7
1
1
6
Inscription : 15 avr. 2017, 00:26

20 oct. 2019, 00:28

Je serais curieux de reprendre, presque 10 ans plus tard, ces textes et les corriger/peaufiner... C'est tellement lointain, je n'ai pas l'impression de me relire, moi. Vraiment amusant. :thumbup:

Avatar de l’utilisateur
jon8
0
7
1
1
6
Inscription : 15 avr. 2017, 00:26

20 oct. 2019, 00:34

Communication. Analyse #2
J'ai longuement hésité.

Non pas à faire une suite à ma première analyse Communication, mais plutôt par quelle partie commencer entre les trois.

Finalement, j'ai décidé que ce serait celle du milieu, la partie ''B''.


Le Vecteur.


On m'a récemment fait la remarque comme quoi je m'éparpillais dans trop de directions à la fois. J'accepte cette critique et je vais tenter d'agir dès maintenant. Je demande tout de même votre indulgence si, par mégarde, j'en venais à colorier au delà des lignes...

Le vecteur, donc, est la partie d'entre les trois où l'individu a le plus de contrôle. Plus que le contenu, eh oui... Mais nous y reviendrons lors de l'analyse #3 ou #4...

Aucun vecteur n'est parfaitement efficace dans toutes les situations, avec tout genre de contenu et ''contre'' tous les boucliers existants. Le vecteur parfait et universel n'existe pas. Si tel serait le cas, nous ne serions même pas là pour en discuter... Mais ça aussi, c'est une toute autre histoire.

Voyez !? Je fais d'honnêtes efforts pour ne pas mitrailler dans toutes les directions! Je vous montre seulement le paysage au travers d'un hublot de Shinkansen, taquin que je suis...

(((FOCUS)))

Bon, merci Mike.

Toute forme d'extériorisation de contenu est un vecteur. Le langage parlé, écrit, non-verbal, la musique, le cinéma, l'art et même tous vos faits et gestes. Du moment où il y a un potentiel d'influence extérieur pour créer du mouvement.

Là où ça se complique, c'est que très tôt dans la vie, vous vous rendez compte que le vecteur, choisi et utilisé, peut se buter à un ou plusieurs boucliers, ciblés ou pas.

La crainte ultime de toute forme de vie intelligente (consciente de son existence) est de ne pas exister.
C'est à dire de ne pas avoir l'impression de créer de mouvement. Ou plus précisément, de ne pas être en mesure de perforer de bouclier avec son package contenu-vecteur.

On dit souvent que l'argent ne fait pas le bonheur. Et pourquoi ? Parce que le bonheur d'un individu ne peut se réduire à un outil (ce qu'est l'argent). Il peut, toutefois, permettre à l'individu une mobilité et une liberté d'action lui donnant accès à un développement de vecteurs plus puissants et/ou l'illusion de...

L'intelligence, c'est ce qui différencie l'organisme vivant utilisant 100% de ses capacités/énergies à la survie primaire (la survie physique, matérielle) à celui qui, aussitôt un certain stade d'assurance de survie physique atteint, accordera une part d'énergie au niveau plus élevé de survie. Plus structurelle, conceptuelle... Plus à long terme, dans la conscience d'exister.

Si vous êtes catapulté, à la seconde même, au milieu de la jungle, en pleine nuit, tout nu (!!) vous n'aurez évidemment aucun autre objectif que d'assurer votre survie à court terme. À TRÈS court terme. Ça, c'est le niveau 1 de la survie. Mais, lorsque vous êtes dans une situation où cette survie primaire de niveau 1 n'est plus à l'ordre du jour, donc pertinente à vos actions, vous montez les échelons... Vous êtes TOUJOURS en mode survie, mais à un niveau moins court terme, moins basic.

Damn it!!

Je suis en train de mitrailler partout, hein ?? Je me pogne moi-même en train de faire une brèche dans l'analyse Évolution #2 sans le vouloir... arrghhh! Je vous demandais plus tôt de faire preuve d'indulgence ? Voilà, faites en preuve, LÀ!

(((re-FOCUS)))


Le vecteur, donc. Outil dont personne ne peut se passer. Dont il fait usage constamment, tout le temps, partout, avec toute forme de vie possible.

Vous pouvez donc, du coup, imaginer qu'avec autant de vecteurs lancés de partout, vous en recevez vous aussi. Ils sont pour la plupart fortement filtrés, voire bloqués, par votre bouclier. Ce qui est un autre sujet dont je parlerais une autre fois.

Plus il y a de vecteurs et plus ils ont un coefficient de pénétration élevé, plus les boucliers deviennent efficaces, et plus les vecteurs s'ajustent en conséquence. C'est un peu le même principe que les virus et anti-corps; toujours en train de s'adapter en fonction de leurs capacités mutuelles... (can my violence conquer yours).

Un exemple parmi tant d'autres:

La publicité.

La publicité étant le vecteur d'un contenu terriblement simple; qui appelle au mouvement d'acheter. L'acte d'acheter quelque chose en particulier.

Les premières pubs devaient être diablement efficaces. L'individu n'ayant pas encore d'anti-corps pour filtrer ou contrer cette ''invasion''.

De nos jours ? Le niveau d'indifférence face au bombardement de publicité est tel qu'un annonceur doit faire des détours si énormes pour avoir un coefficient de pénétration somme toute extrêmement faible, qu'on se demande en bout de ligne si le contenu est vraiment livré ou si c'est seulement le vecteur qui à réussi à faire un atterrissage...

En effet: une pub efficace est-elle celle qui choque ? Qui fait rire ? Qui attire l'attention ?

...ou celle qui fait acheter quelque chose en particulier ?

Voyez la nuance ? Le danger d'un vecteur ''trop'' fort (ou plus précisément mal choisi/utilisé) est qu'il peut ne vivre que pour lui-même, et non en tant qu'outil qui a pour objectif de livrer un contenu. Le même principe s'applique pour tout vecteur (outil) dont le langage humain. D'ailleurs.


Lâchons l'aspect commercial et voyons comment cela se traduit au niveau échanges entre individus.

Tous les lubrifiants sociaux (politesse, humour, diplomatie, formalités, etc...) sont des vecteurs. Utilisés conjointement avec d'autres vecteurs, tel le langage verbal, écrit, non-verbal, etc...

Lorsque vous êtes en contact avec la caissière de l'épicerie, que vous répondez à son ''Comment allez-vous'' avec un ''Bonjour''... Vous savez pertinemment tous les deux, qu'elle ne vous demandait pas vraiment de vos nouvelles. Elle ne s'offusque même pas une seule miette de votre réponse qui n'a aucun rapport avec son questionnement.

Pourquoi ?

Parce que tout ce que vous voulez, à ce moment là, c'est de vous lancer mutuellement des vecteurs qui assureront la fluidité de votre échange, de votre mouvement (transaction commerciale, dans le cas qui nous occupe). La caissière peut, avec le ton de votre réponse, jauger votre humeur et potentiellement calibrer la suite de ses actions en fonction de... De votre côté, même si vous êtes irrité par l'aspect peu subtil et parfaitement superficiel de l'opération, vous jouerez le jeu. Vous jouerez le jeu parce que vous savez que de ne pas le faire pourrait provoquer une suite de conséquences dont vous n'avez aucunement envie.

Je vous l'explique, là... Vous comprenez peut-être exactement de quoi je parle et vous souriez de la situation un peu absurde... Et pourtant, à votre prochaine visite à l'épicerie, vous le ferez par automatisme, par obligation, oserais-je même risquer d'affirmer..
Essayez, pendant une seule journée de contacts sociaux, de court-circuiter tout ces petits jeux à l'apparence futiles, et vous verrez les conséquences... Poussé à l'extrême dans le temps, vous pourriez subir une isolation sociale complète, ce qui va à l'encontre de vos réflexes de survie. Mais je suis bon prince, je vais éviter de vous parler de votre illusion de liberté. Pour le moment. (hihihi how's the Shinkansen ride so far ?)

Le vecteur devra donc être choisi. L'expérience s'acquiert avec le temps, au contact de diverses situations de vie. Vous savez, par exemple, utiliser un type de ton avec certains types d'individus plutôt que d'autres. Vous prenez conscience des effets de chacun des vecteurs possibles, sur différents types de boucliers, pour différents genres de contenu à livrer.

Vous n'en avez pas conscience sur le moment, mais une foule de micro-détails, en apparence anodins -et peut-être même inexplicables en mots- font une différence énorme.
Pour un sujet complexe, nuancé, lié à la mémoire ou l'émotivité, une seule ''erreur'' peut vous bloquer l'accès à un individu.

Je mets ''erreur'' entre guillemets parce que le concept d'erreur est ici fort subjectif voire même illusoire. En effet, ce n'est pas tant une erreur qu'un ajustement ou ''setting'' en anglais. L'erreur vous empêchant de livrer un message chez quelqu'un peut précisément être la clé d'entrée pour un autre. D'où la complexité de la chose. Ce qui n'empêche en rien certaines règles de base au niveau vecteur d'être objectivement meilleures que d'autres, en fonction de certains types de boucliers visés, dans certains situations données.

Lors d'une discussion entre intellectuels, un seul mot peut fermer les portes. Si un des individus juge qu'un mauvais choix de mot (mauvais encodage contenu/vecteur) discrédite l'énoncé (ou pire, l'individu au complet) alors il sera barré. De façon irréversible, peut-être.

De la même façon, si un individu utilise constamment un vecteur émotif, il pourrait se buter au blocage d'une certaine catégorie d'individus... et passer comme dans du beurre le bouclier de d'autres individus. Le cinéma est un bel exemple, ici. L'effet de vecteur émotif (avec le choix musical en soutient, ou autre..) est parfaitement capté par certain et violemment rejeté par d'autres.


D'un point de vue beaucoup plus philosophique: Pourquoi, alors, est-ce si compliqué ?

Pourquoi n'avons nous pas immédiatement la capacité d'entrer facilement en contact avec tous les individus, sans toute cette ''inefficacité'' de confrontation vecteur/bouclier ?

Pourquoi la ''vérité'' ne pourrait pas se frayer un chemin, sans encombrement ?

Parce que la vérité est une illusion.

Parce que le contenu ''acheter X produit'', lancé dans le vecteur de la pub, n'est peut-être pas en accord avec votre pattern de survie. C'est la ''vérité'' d'un autre, pas la vôtre.

Tous ces micro-ajustements sont nécessaires pour évoluer. Parce que si tout serait instantanément en mouvement, propulsé par n'importe quel contenu, l'implosion serait inévitable, provocant l'arrêt de tout mouvement.

L'effet de filtre est ce qui assure notre survie collective, donc individuelle.


Le combat perpétuel entre le vecteur et le bouclier est ce qui assure l'évolution, donc la vie.