Les femmes à la guerre...

par jon8

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jon8
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18 nov. 2019, 19:44

Je ne veux pas polluer le topic littéraire de Chibougue, donc je déménage toute la patente ici :thumbup:


Le titre aurait pu être ''Guerre des sexes'', mais je préfère ''Les femmes à la guerre''. Ni mesquin, ni smartass. Au contraire. À la lecture de mon texte dans le dit topic de Chibougue, une amie m'a conseillé cet article, tout récent sur le site de R-C.


Bel intro sur le sujet. Un angle très intéressant.


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https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/13 ... r-souvenir

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jon8
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18 nov. 2019, 19:45

Tu vois, Chibougue, c'est un exemple frappant.

Un exemple parmi des milliers d'autres, qui envahi la sphère médiatique.

Combien de sophismes en un seul weblink, ou avec un seul concept de livre?

https://fr.wikipedia.org/wiki/Sophisme# ... fallacieux



Plein. Dont l'appel à l'émotion, à la pitié, argumentum ad misericordiam...


L'homme -le mâle- est un prédateur dangereux dont il faut non seulement se méfier constamment, mais aussi en faire un suspect par défaut, aussitôt qu'il atteint la maturité physique (dominante) pour faire des dégâts. Prédateur sexuel, être de violence, une machine de destruction. Le petit gars mignon deviendra une bête dangereuse. C'est dans son ADN, ce sera son destin. Ainsi soit-il.

Tu travailles dans un milieu féminin, Chibougue? Mon meilleur ami est prof au niveau primaire. Il me raconte souvent son expérience, sa situation, qu'il accepte très bien, soit dit en passant... Mais c'est un milieu de femmes. Lui, c'est un homme. Pas très féminin, dois-je souligner. Or, le prof masculin est suspect, dès son arrivée. Surtout dans un milieu d'enfants. Pour plein de raisons, que l'on devine sûrement...

Il y a, et ce depuis bien avant le mouvement metoo et l'élan plus radical du féminisme, un pattern de deux poids, deux mesures, où il est possible pour un homme d'abuser d'une femme mais qu'une femme ne peut pas abuser d'un homme. Pire: ça vire en blague. Les humoristes en font des jokes dont tout le monde rigole, hommes ou femmes. C'est drôle rire des pauvres gars qui se jouent en victimes. L'homme est un prédateur, pas une victime. L'homme est fort et viril, ça ne pleure pas, un homme, ce n'est jamais faible un homme. C'est une bête, un monstre avec le potentiel d'être un tueur. Et ne l'oublions jamais... Gardons toujours un oeil sur ce pitbull, un jour il pourrait mordre. Un jour il mordra. Un jour il va dévisager cette fillette.

Un gros paquet de préjugés et de généralités totalement grossières et absurdes, qu'on est en train d'étendre partout dans la société occidentale. On tente stupidement de compenser des siècles ou des millénaires d'abus, d'inégalités et d'injustices en pesant le plus fort possible de l'autre bord... Breaking news: on ne règle pas des inégalités en créant d'autres inégalités. On ne vengera pas le passé. Le petit garçon mignon n'a pas à payer pour l'homme des cavernes qui violait la femme dans la caverne du voisin, avant de tuer tout le monde avec une mailloche pour les manger. L'humanité à évoluée jusqu'à produire le petit-garçon-mignon. C'est vrai que, biologiquement, il a le potentiel pour être un individu dominant, dangereux, un tueur ou un violeur peut-être, même. Mais est-ce qu'il faut lui inculquer le réflexe de se sentir coupable d'être un mâle? Faut-il constamment lui rappeler qu'un pitbull sommeille en lui? Que de se féminiser, émotionnellement et mentalement, est sa seule porte de sortie?

Of course, les pays qui ne respectent pas le droit des femmes justifient ces préjugés... Comment faire autrement? Si quelque part sur la planète terre les mâles agissent comme des monstres, c'est que le ''combat'' n'est pas terminé.

Combat? Guerre des sexes, donc. On ne se bat pas contre des individus ou des cultures ou des manières de gouverner... Non. On se bat contre un genre, contre les mâles. How convenient.

Permettez-moi donc d'être férocement contre les raccourcis intellectuels, les sophismes, les préjugés. Surtout ceux qui alimentent la guerre des sexes que les Donald ''grab her pussy'' Trump de ce monde ont réveillé.

De toutes les guerres possibles, c'est la plus absurde.

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18 nov. 2019, 19:51

L'article sur Radio-Canada:

Elle ne voulait pas donner raison à ces hommes qu’elle a entendus toute sa carrière dire : Tu vois, t’es pas capable, t’es juste une femme!

Je ne voulais pas leur donner raison, se souvient-elle.

Le fait qu’elle ait attendu avant de consulter a contribué à rendre son trauma permanent. Hélène ne pourra plus jamais travailler à temps plein.

Maintenant qu’elle ne porte plus l’uniforme, Hélène commence à s’autoriser à être une femme et elle se rend compte qu’être une femme vétéran, ce n’est pas tout à fait la même chose que pour ses frères d’armes.
En 1989, l’armée n’avait pas le choix d’accepter les femmes. La réaction a donc été de faire comme si les genres n’existaient pas. On pourrait qualifier ça d’aveuglement de genre. Beaucoup de femmes se sont blessées parce que l’équipement n’a pas été adapté, même les uniformes n’ont pas été coupés pour le corps des femmes. Cet aveuglement genré s’est reflété dans les services aux vétérans.

À lire, vraiment. L'article au grand complet est intéressant. On comprend, à la fois, la connerie du mâle shooté à la testostérone dans un milieu d'une violence absolue...et l'aveuglément idéologique, au nom de l'égalité, qui cause des problèmes avant, pendant et après.

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18 nov. 2019, 20:12

Le titre du topic me donne un flashback, très lointain dans mon passé. Je devais avoir quoi, 7 ou 8 ans? Au début du primaire en tout cas.
Ma prof, une dame dans la cinquantaine, nous lance comme ça, dans un contexte dont je n'ai plus aucun souvenir:

''Si les femmes dirigeaient le monde, il n'y aurait plus aucune guerre!''...

Je ne me souviens pas du contexte, mais je me souviens très clairement de son sourire, de l'expression dans son visage. L'expression que je peux maintenant interpréter comme triomphante, mais aussi remplie d'aigreur, voire même rancunière ou vengeresse... Je me souviens que, comme p'tit gars, ça m'avait assez frappé l'esprit pour que je m'en souvienne à tout jamais. Une phrase lancée et ensuite assimilée comme une vérité.

En effet, les petites filles à l'école ne se battaient jamais, et les ptits gars, très souvent.
1+1 = 2. Les femmes peuvent arrêter la guerre dans le monde. Tout était là.

7 ou 8 ans, quelque part dans une école de Laval. Déjà, on venait d'arracher un petit morceau du garçon-mignon que j'étais. L'engrenage de la guerre des sexes venait de coincer le bout de mon sac à dos.

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pezzz
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18 nov. 2019, 22:51

Ouais, on l'entend souvent celle-là, qu'avec plus de femmes en politique on "changerait le climat des débats" et alouette.

Le plus grand empire militaire sur Terre? L'Angleterre sous Victoria.
Le plus de répression dans un pays démocratique? Margaret Thatcher.
La Saint-Barthélémy de Catherine de Médicis...
La Reconquista et l'Inquisition d'Isabelle de Castille...
La répression religieuse de Marie Tudor...
La Guerre des Boers de Whilelmina...
L'expansion territoriale et l'extension du servage de Catherine de Russie...

On pourrait continuer la liste longtemps.

Mais c'est vrai, oups, avec les femmes au pouvoir... :crying:

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20 nov. 2019, 12:26

De retour à l'autre topic!


viewtopic.php?f=28&t=1626


:crying:

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21 déc. 2019, 11:33

(...) les propos guerriers, injustes et bien sûr sans nuances que tiennent nombre de féministes plus ou moins radicales au sujet des hommes québécois, qui, je le répète, sont parmi les plus féministes des Occidentaux.
Le Québec ressemble davantage à un matriarcat psychologique qu’à une dictature patriarcale.
un discours qui laisse à penser qu’il est dans la nature des hommes d’être violeurs, harceleurs sexuels, tueurs de femmes et d’enfants ? Comment peut-on généraliser de la sorte sans sous-entendre que les femmes sont elles aussi par nature des modèles de moralité, qu’elles possèdent le monopole de la vertu, bref, qu’elles sont les seules à être dignes de porter le titre d’être humain ?
Certains hommes se soumettent volontiers aux diktats des porte-voix du féminisme bagarreur. Ils sont souvent pathétiques dans leur quête de répondre aux exigences des femmes. Ce sont des hommes honteux de l’être.
Comment reprendre le dialogue entre les hommes et les femmes en dehors de toute généralisation ? Comment l’amour peut-il survivre à cette atmosphère débilitante ?

Déjà, un tel texte écrit par un homme serait accepté comment, selon-vous? Voilà. CQFD.

Je suis heureux qu'un tel article puisse paraitre (dans le JdeM, de surcroit), un vent contraire face à un certain discours féministe qui devient de plus en plus agressif et qui, dans un autre contexte, ne passerait pas du tout socialement...

Heureux aussi de pointer le fait que le Québec est essentiellement matriarcal et non pas patriarcal comme certaines veulent nous faire avaler. La situation de la femme, ici, est enviée par la plupart des femmes dans le monde et j'inclus même les européennes...






https://www.journaldemontreal.com/2019/ ... es-accable

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21 déc. 2019, 13:52

un matriarcat psychologique

... n'est-ce pas plutôt un matriarcat émotionnel ?