Résumé du '' domaine Audiophile ''

par jon8

Avatar de l’utilisateur
jon8
0
7
1
1
6
Inscription : 15 avr. 2017, 00:26

11 avr. 2020, 10:27

Ça faisait longtemps que je ne m'étais pas replongé dans la conception, la fabrication et l'ajustement de système de son. J'en fais depuis l'âge de 14 ans et je ne me souviens pas d'avoir arrêté aussi longtemps depuis. Mais voilà, les derniers tests en aveugle m'ont un peu écoeurés.

Écoeuré par la vérité, celle que nos oreilles et notre cerveau nous font halluciner des différences alors qu'il n'y a rien d'identifiable, donc rien de réel, donc rien qui justifie d'investir des heures et des heures dans certaines parties de hobby ou ce travail. En plus des tonnes d'argent que certaines pièces d'équipement peuvent coûter.
Mais ce n'est pas une raison pour jeter le bébé avec l'eau du bain, il suffit de se concentrer sur l'important et éviter de gaspiller notre temps et notre fric sur ce qui ne fait pas de différence, ou très peu...
Voici donc, du haut de mon expérience d'une trentaine d'années et après plusieurs longs et fastidieux tests en aveugle, mon résumé de la situation en 2020. Au fur et à mesure que la science et la technologie va avancer, on va découvrir d'autres choses, mais pour l'instant c'est ça:

  • La différence de qualité sonore entre les formats: vinyles, CD, fichiers numérique type MP3 et AAC ainsi que streaming n'existe pas.

    Oui bien sûr, tu peux avoir un fichier ou un streaming trop compressé et la mauvaise qualité sera identifiable facilement, mais en 2020 l'écrasante majorité sont livrés avec un niveau de qualité qui dépasse ce que l'oreille humaine pourrait déceler comme différence du fichier master des studios. Pour le vinyle, c'est une légende urbaine tout simplement. Les différences audibles parfois entendues (et bien réelles) sont dû à une différence de mastering, donc pas la même source du tout, mais en comparant des oranges avec des oranges, il n'y a aucune différence audible. Un test facile est de prendre une table tournante et de numériser la lecture d'un disque vinyle, puis de comparer en test à l'aveugle de type ABX. L'oreille humaine n'a tout simplement pas les capacités pour détecter les différences, pourtant bien réelles techniquement sur papier. On parle souvent de limites sur différents aspects tel que: 0.4db sur l'amplitude, 1/6 à 1/3 d'octave sur les fréquences, et où un fichier MP3 aussi compressé que 160kbps peut réussir à passer inaperçu dans une comparaison à son homologue non-compressé de version haute définition. Le combo oreille et cerveau est faible. N'en doutons plus.

  • Les câbles, les amplificateurs, les pré-amplificateurs, les convertisseurs numérique/analogue, tout ça n'a virtuellement aucun impact sur la qualité de son.

    Soit ça fonctionne, soit ça fonctionne pas, soit la différence est au niveau des spécifications les plus simples, comme la puissance et le niveau de distortion (amplificateurs, etc..). Tout le reste c'est de l'ésotérisme et de la fabulation. Rien n'est audible pour l'humain, dans ces différences ésotériques. Bottomline, il suffit de suivre les prérequis de base pour XYZ projet, en terme de specs, de common sense au niveau électrique, puis tout sera OK.

  • Heureusement ou malheureusement, même les haut-parleurs n'échappent pas à cette décapitation des fabulations.

    Un ''driver'', cette composante des enceintes haut-parleurs, ça produit des fréquences entre xHz et xHz à une certaine amplitude (décibel) avec une certaine capacité de diffusion selon l'axe (power response), that's about it. De manière générale, la qualité de son pour l'oreille humaine s'obtient en réalisant une plage de fréquences linéaire qui couvre fidèlement ce que nous entendons, 20hz à 20,000hz, pour les jeunes oreilles et un peu moins pour les plus vieilles... De nos jours les outils existent (DSP) pour corriger et atteindre des résultats précis, et ça ne coûte pas très cher. Le reste c'est de trouver des recettes de drivers qui fonctionnent bien ensemble: plage de fréquences très linéaire (flat curve) + extensions maximale dans le bas et le haut du spectre + capacité d'amplitude (puissance, décibels) ce qui évite de tomber dans leurs zones de distortions et de limites mécaniques.

  • Le talon d'achille du domaine audiophile reste les mesures et les capacités / aptitudes d'ajustements.

    La très grande majorité des audiophiles, même les old timers (surtout les old timers?) ne savent pas comment mesurer et procéder à des ajustement sur un DSP, et/ou n'ont pas les outils pour le faire. Ca prend de l'expertise et de l'expérience, ce qui n'est pas donné à tous. Donc, je pense que ça explique la popularité des solutions de système de son qui ''s'auto-ajustent'' avec des micros intégrés, etc... Je n'ai jamais entendu une telle solution commerciale qui soit vraiment intéressante, mais je suis certain que ça va venir un jour. Il faut aussi noter que l'outillage fait aussi partie du talon d'achille. En effet, ce que notre oreille entend n'est pas la même chose que la paire d'oreille de notre voisin, et il est fort probable que c'est loin de ce que le micro de mesure capte lui-même. Bref, la référence absolue est difficile à obtenir et peut-être même carrément impossible. La quête d'un kit de mesure fiable et d'une procédure d'ajustements satisfaisant à ses oreilles est donc la clé pour l'audiophile moderne.

Avatar de l’utilisateur
pompon2
0
0
1
4
8
Inscription : 09 sept. 2017, 13:49

11 avr. 2020, 16:16

Une bonne acoustique, de bons enregistrements, une chaîne bien équilibrée, tu pars déjà avec de bonnes valeurs.

Avatar de l’utilisateur
jon8
0
7
1
1
6
Inscription : 15 avr. 2017, 00:26

13 avr. 2020, 20:40

Version english sur le plus gros forum au monde:


https://www.diyaudio.com/forums/everyth ... anged.html



Intéressantes réactions.