Un petit message aux Médias...

par jon8

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jon8
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Inscription : 15 avr. 2017, 00:26

03 sept. 2022, 12:02

Ça fait déjà un bout d'temps que je voulais écrire sur le sujet, sauf qu'avec la tempête Covid je trouve que ça manquait de recul, tsé juste un peu... Pis je l'savais surtout que j'allais pas être fin, que j'allais même avoir l'air arrogant pis baveux pis snob pis p'têt même d'un tueur-de-bébé sur le bord d'être cancelled comme un vulgaire Will Smith. J'feelais pas pour ça bin bin, j'ai un coeur sensible je pleure encore en revisionnant Blade Runner...

Mais là, drette ce matin, je tombe sur une image qui ne vaut pas mille mots mais plutôt un million.

Inquiétez-vous pas, j'vais pas vous pondre un texte de deux kilomètres, au contraire, ce sera ''un p'tit message'' divertissant et pas trop intellectuel, juste un peu choquant. J'vais sacrer beaucoup parce que ça met de la couleur pis ça vous donne le goût d'continuer à lire, la couleur.
J'ai surtout envie de fesser dans l'tas comme je pense savoir si bien le faire... Un petit message adressé directement aux médias dits ''de masse'' mais, dans l'fond, à pas mal tout le monde qui se prétend faire partie de la race humaine.

Voici l'image en question.

Image

Caricature, Chapleau, Duhaime, Élections, blablabla... À date, rien de spécial, hein? Erreur.
J'ai screenshot la patente parce que c'est tout sauf banal, cette image. Ça synthétise un problème mondial, très actuel, très profond, très tentaculaire.

Si vous regardez la caricature vite fait, vous pouvez voir quelque chose de drôle, un peu baveux, mais drôle. Sauf que dans le fond, c'est la signature d'un problème de société.

Donc, on porte en dérision le chef d'un parti politique qui, visiblement, n'est pas dans le coeur de La Presse, le média-de-masse-écrit-numero-uno de notre chère province (or is it, really?).
C'est de bonne guerre. Éric Duhaime et Pat Lagacé -le chef spirituel de la meute médiatique franco-keb- c'est de la guéguerre juteuse depuis des années et, franchement, c'est cute à voir aller...

Le problème, j'y viens j'y viens attendez, est ailleurs. C'est là que ça commence à chier dans le ventilo. Le véritable problème c'est la déconnection. Pis quand je dis déconnection, je pense à clivage, je pense à problème de communication mais aussi de compréhension, voire même d'envie d'être dans le même espace social que l'ostie d'voisin.

Bref, c'est comme un divorce social sur le point d'être consommé.

Dans cette image, il y a des personnages qui sont conçus pour représenter une partie de la population bête, ignare et stupide. Ok, cool, fine. Sauf que cette part de la population, c'est quoi? Deux pourcents, 5%, 12% ou 30%?

À 2%, c'est juste une microscopique gang de sous-humains caves et attardés.
À 5%, c'est des imbéciles cachés profond sur des terrains de camping loin de nous tous -les gens biens-.
À 12%, c'est des pauvres mal-éduqués qui ne font que ralentir le troupeau, dirigé par l'intelligentsia.
À 30%, c'est la guerre.

Tu peux pas chier pendant 1 an ou 2 ans sur 30% d'une population et espèrer que ça va bien aller ensuite. C'est juste cave. C'est de l'aveuglément volontaire. Pis ch'suis même pas sûr que de chier sur 2% d'une population c'est une idée si géniale que ça...

''Toutte dans la vie'' est une question de comparaison ... et les pourcentages c'est la manière objective de mesurer le comparatif.

Si jamais, si jamais, le parti de Éric Duhaime se pogne du 16%, du 21% ou même Ô miracle, du 30% du vote populaire... Cette caricature va avoir l'air folle. Non pas pour le caricaturiste, mais pour l'ensemble de la population, surtout la partie médiatique de masse qui n'aura pas vu venir l'éléphant dans la pièce. C'est LÀ, la déconnection.

La déconnection c'est d'affirmer qu'il n'y avait qu'une infime minorité qui était contre les vaccins, contre les mesures sanitaristes et répressives. That was pure fuckin' bullshit. Tu le sais, je le sais, ils le savent et mon stupide de poisson rouge le sait.
Ya eu une beurrée de lavage de cerveaux à coups de milliards, de la répression manu militari pis de la pression sociale assez pour transformer n'importe quelle câlisse de guimauve en p'tit caillou. C'était laid pis je ne vais jamais oublier cet épisode de ma vie où le venin de l'impuissance a coulé dans mes veines. Jamais.

Dans les 2 dernières années, un monstre est apparu sous la forme d'une insidieuse propagande mondiale, propulsée par une hystérique collective aux proportions bibliques, et toutte le monde s'est faitte fourrer. Hier c'était la peur de crever d'un virus, avec des tubes plogués dans les poumons, et demain ce sera la peur de crever de faim parce que la livre de steak haché va couter le prix d'un paiement du char qui vient de se faire towé par le huissier.

Comme dans n'importe quoi, c'est souvent le contexte qui fait que quelque chose est spécial. Je suis en train de pondre un texte ''spécial fessage dans l'tas'' simplement à cause du contexte. On vient de vivre notre été post-covid, on se rend compte, lentement, que le retour à la ''normale'' n'est pas le party espéré ET que ça a laissé des blessures profondes, ou même très profondes chez certains. On voit que la santé mentale a été, est et sera un problème majeur.
Ensuite, nous sommes dans ce que je considère être les pires, les plus superficielles, les plus médiocres élections provinciales de l'histoire moderne. Alors que nous avions, justement, besoin des meilleures élections de l'histoire moderne!
Je vois cela, évidemment, comme un reflet de notre société, un fidèle snapshot. Le Québec, oui, mais probablement que la marde est pognée un peu partout ailleurs sur la planète, juste avec des nuances d'odeurs...

Ceux qui me connaissent savent que je m'éveillais la nuit pour détester Donald Trump. Je le voyais et je le vois toujours comme un démon narcissique capable de mentir et trahir tout et n'importe quoi pour arriver à ses fins hyper égocentriques. Sauf que je n'avais jamais vraiment compris comment certains de mes amis pouvaient éprouver de la sympathie pour lui, voire même carrément ''l'encourager''... Pis je parle pas du 2% d'attardés mais bien de gens autrement cohérents, avec des doctorats, des bonnes jobs ou des business qui font des millions légalement et éthiquement. Fuck, kossé ça?! Me disais-je.

Bin c'est ça. Kossécadonne, c'est ça. La déconnection. À force de se faire taper sur la tête pis de pas s'faire écouter, un moment donné tu pars à gueuler. Tu te trouve des idoles qui peuvent gueuler à ta place. Trump c'était ça. Je ne le comprenais juste pas, du haut de mes chevaleresques principes de vérité et de logique. Pis au lieu de penser comme Spock, je me suis mis à réfléchir comme le capitaine Kirk.

Mon message aux médias de masse, synthétisé en une seule phrase?

Fermez vos gueules, pis écoutez.

Les Patrick Lagacé, Isabelle Hachey, Paul Arcand, Anne-Marie Dussault, Bernard Drainville ....

Tous ces noms, mais probablement des dizaines encore que j'oublie ou ignore, et dont j'me câlisse affectueusement...
Je vous nomme, je vous vise ici par vos noms, parce que je pense sincèrement que la solution va passer par là. Un affrontement.
Non pas physique, ni violent (ne grimpez pas aux rideaux ch'suis pas cave au point de me mettre dans le trouble ''d'attiser la haine'' en me croyant à l'abri derrière mon clavier) mais un affrontement dans le sens de provoquer un vrai débat de société en profondeur. À commencer par une remise en question de votre rôle dans la société, du comment vous gérez votre pouvoir, au même titre que les influenceuses tatoués de Griffintown ont le pouvoir débile d'influencer des p'tites ados de Drummondville...

Eh, attention! Le piège là dedans c'est de tomber dans l'auto-censure. Le jour où l'auto-censure va s'ajouter sur la censure, on est vraiment cuits, don't fuckin' go there, pretty please...
Vous auto-censurer, tsé, parce que vous avez peur que le 2% vienne vous mordre le cul pendant que vous dormez dans une tente au camping d'Oka. Ne tombez pas dans le piège de la peur, ça pas marché pour le virus ça va pas fonctionner pour ça non plus. Vous n'êtes même pas obligé de faire un mea-culpa full pinne, pas de 'tit bobo à l'égo, juste ouvrir les canaux de communication sans qu'une caricature débile serve de hors-d'œuvre, ce serait déjà un début. Ensuite, don't cancel. Cette mode de câlisser le couvercle sur une marmitte en train de bouillir, ça aussi c'est vraiment cave. Soyez ouverts, soyez sincère, soyez vrais. La condescendance c'est visible pis ça pue, ça aussi sachez-le.

Tiens, une idée d'même, arrêtez de prendre pour acquis que le 2% est vraiment juste 2%. Soulignez la possibilité que ce soit 1 personne sur 5 que vous croisez dans la rue. Ça va changer en tabarnak votre vision des choses. Surtout sur la plage d'Oka.
Mettons que je suis assis juste derrière toi, Patrick, au resto Le Serpent. Mettons que je suis de ce so-called 2% d'attardés, mais avec assez de classe pour ne pas pisser partout pendant que je déguste mon Montepulciano d'Abruzzo. Mettons. Wow, un monde de possibilités s'ouvre, hein mon Pat?

Surtout, je vous en pries, ayez l'intelligence de voir venir les choses. Ne soyez pas bêtement surpris que les insultes fusent de partout sur le web pis dans rue... Vous avez juste l'air incompétents, et downright tata, lorsque vous vous faites pogner à pas comprendre pourquoi tout ça arrive...
Écouter pour mieux comprendre. Écouter pour analyser. Faites votre câlisse de job comme 'faut. Vous êtes, à quelque part, au service du peuple. Sans gloire et sans honte. Comme les politiciens que vous surveillez maladroitement.

Mon message aux médias de masse, synthétisé en un seul paragraphe?

Égalizez votre output avec votre input, partagez honnêtement un peu de votre micro. N'embarquez pas dans le powertrip que pourrait vous avoir offert deux ans de Covid. Ne tombez pas dans le piège du Roi du Québec, François Legault, qui se dirige vers un couronnement aussi triste que dangereux. Faites votre câlisse de job comme 'faut, à commencer par être objectif et rester à l'écoute. Trump, Duhaime, Raoult, c'est pas vos ennemis. Votre seul ennemi, c'est l'illusion de détenir le monopole de la raison, de la vérité pis du gros bon sens. You don't, chers amis, you sure don't.
Inquiétez-vous pas, j'vais pas vous pondre un texte de deux kilomètres, au contraire
J'ai menti.

How does it feel to be lied and manipulated?

J'vous aime full. :wink: