quand ce discours devient politique économique, c’est problématique.
Acheter local, c’est du « America First » de Donald Trump. Même discours, mêmes enjeux, mêmes dangers.
Compte tenu de notre dimension relative, nous souffririons grandement d’une réaction de nos grands partenaires à une politique « Québec First ».
Ce n’est pas le moment de promouvoir une version « Québec First ». Le gouvernement américain se comporte de manière irresponsable au niveau international ; ce n’est pas une raison de lui emboîter le pas.
Rappelons que près de 40 % des emplois au Québec dépendent des marchés extérieurs. Comment le ministre Fitzgibbon pourra-t-il aller à New York, Washington, Toronto et Calgary convaincre nos partenaires d’acheter québécois ? Quand il demande aux Québécois d’acheter québécois.
On entend souvent que notre mode de vie repose sur une croissance perpétuelle, alors que les ressources de la planète sont limitées. C’est faux. Ce discours est une constante de l’histoire de l’humanité. (...) La croissance passe essentiellement par l’amélioration des produits et services de tous genres, y compris les nouveaux, et nous avons à ce sujet une immense marge de manœuvre à combler.
- MARCEL BOYERPlus que jamais, les humains sont tous dans le même bateau, mais c’est un grand bateau que certains peinent à voir comme tel.
PROFESSEUR ÉMÉRITE DE SCIENCES ÉCONOMIQUES À L’UNIVERSITÉ DE MONTRÉAL ET FELLOW DU CIRANO
(à lire au complet ici)
https://www.lapresse.ca/debats/opinions ... r-bleu.php
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Bâtir un répertoire des commerces québécois pour encourager l’achat local, comme Le Panier Bleu, est « très louable », mais fait fi des leçons des 20 dernières années en matière de commerce électronique.
« C’est une bonne idée, mais un mauvais véhicule, estime Frédéric Fortin, stratège web. J’espère seulement me tromper… »
Le Panier Bleu fait table rase de ce qui a fait l’énorme succès de Google, de Facebook et d’Amazon, dit-il. Le ciblage publicitaire, les prix compétitifs et les conditions de livraison se sont montrés bien plus efficaces que le simple affichage et le classement des offres.
« Les répertoires web, c’est très 1999, ce n’est pas 2020, dit M. Fortin.
(à lire au complet ici)« Si la dame qui fait des couches lavables à Terrebonne les met en vente sur Amazon et qu’elle vend en Alberta, l’argent revient à Terrebonne, dit Frédéric Fortin. Si un Québécois les achète sur Amazon, c’est de l’achat local. Si tu veux enrichir ton pays ou ta province, c’est l’argent d’ailleurs qui doit entrer. »
https://www.lapresse.ca/affaires/entrep ... s-1999.php