Sur l'essentialisme :
https://journals.openedition.org/philonsorbonne/401
https://www.eveprogramme.com/14474/cest ... ntialisme/
''L’essentialisme (la primauté de la nature d’un être sur l’existence de celui-ci) constitue, explique-t-il, le principal obstacle à l’acceptation de l’idée d’évolution. Son propos, il l’illustre par cet exemple éclairant, tiré des travaux de la psychologue américaine Susan A. Gelman : « Des enfants de cinq ans (anglophones) pensent qu’un bébé français adopté par des anglophones parlera… français. » Souvent, l’essentialisme s’appuie, à l’âge adulte, sur un principe qui, commun dans l’histoire universelle, dépasse le domaine de la perception cognitive pour atteindre les convictions morales : la religion.''
''Par exemple, Durand rappelle que la conception biblique de la création d’un couple humain à l’origine de l’humanité reste incompatible avec le transformisme que propose la science, car, écrit-il avec pertinence, « l’évolution ne se réalise pas à l’échelle des individus mais à celle des populations ». ''
Elle est compatible puisque c'est une allégorie et non de la science. Durand est toujours en débat avec les créationnistes américains, des gens lisant très mal la Bible. Adam et Ève ne sont pas vraiment à l'origine de l'humanité quand on sait lire entre les lignes. Cet exégèse là, il faut des biblistes ou théologiens modernes pour la faire.
http://www.interbible.org/interBible/ec ... 60927.html
'' Le développement des sciences a permis de mettre en lumière la visée propre des récits de la Genèse. Par exemple, le récit de création (Gn 1) se comprend mieux si l'on tient compte du genre littéraire et du contexte historique. Alors que l'auteur biblique et son peuple sont dépossédés de la Terre Promise et exilés en Babylonie, un royaume beaucoup plus puissant que le leur, les questions surgissent : « Qui est Dieu? Que fait-il? Qui sommes-nous? Et quelle est notre place dans l’univers? » L’auteur ne se demande pas comment le monde est venu à l’existence. Sa question à lui, c’est plutôt : « L’univers où nous vivons a-t-il un sens? Si oui, lequel ?».
La réponse est audacieuse et toujours actuelle. Au beau milieu de l‘Exil, l’auteur du premier récit de la Genèse invite son peuple à garder confiance. Dépossédés de tout, mais surtout de leur terre, confrontés au « silence de Dieu », les Juifs se voient proposer un message d’espoir. Non, dit le texte, le monde n’est pas dénué de sens; Dieu lui a donné naissance et, s’il a créé, du chaos original, cet univers merveilleusement ordonné, il saura bien tirer son peuple de l’Exil. Dieu est l’UN, l’éternellement UN et il a fait de sa créature préférée, l’être humain, le reflet de son pouvoir et de sa grandeur.
« Notre » auteur biblique s'intéresse peu à la « manière » dont l'univers a progressé à travers les âges. Il lui suffit de savoir que le monde, tel que nous pouvons le connaître, est un don de Dieu et qu'il est sous la mouvance de son Souffle créateur. L'être humain hérite de cette conscience d'un monde où Dieu est présent. Et affirmer cela, c'est toujours actuel… ''
TU PARLES PAS DE LA MÊME CHOSE.